De nombreux laboratoires comptent lancer dès l'automne des vaccins contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable notamment de la bronchiolite, mais aussi d'otites et de l'asthme. Des vaccins attendus depuis longtemps, et dont la production a été stimulée par la crise du Covid-19.
La course aux vaccins anti-VRS s'est accélérée après l'approbation en avril du vaccin Arexvy, développé par le Laboratoire GSK, disponible aux USA depuis mai et dans l'Union européenne depuis juin. Un vaccin destiné aux personnes âgées (plus de 60 ans), tout comme l'Abrysvo, conçu par le laboratoire Pfizer et approuvé fin mai par l'agence américaine des médicaments, mais qui attend encore une réponse de l’Europe. Le groupe pharmaceutique travaille aussi sur un vaccin anti-VRS à destination des bébés, dont l'approche consiste à immuniser les femmes enceintes.
De son côté, le laboratoire Sanofi prévoit de proposer en Europe « dès la saison 2023 » son traitement préventif pour les nouveaux-nés développé conjointement avec AstraZeneca, le Beyfortus (nirsevimab), qui avait été approuvé fin 2022. En outre, le laboratoire travaille sur un potentiel premier vaccin à inhaler contre le VRS destiné aux petits de 1 à 5 ans, ainsi que sur un vaccin à ARN messager pour les adultes âgés.
Enfin, outre-Atlantique, l'anticorps clesrovimab (MK-1654) du laboratoire américain MSD est actuellement étudié en dernière phase clinique.
Également en liste, la biotech américaine Moderna est déjà en attente d'une autorisation de mise sur le marché dans l'Union européenne, en Suisse, en Australie et aux États-Unis de son potentiel vaccin ARNm-1345, destiné aux seniors.
« Cela fait 60 ans qu'on court derrière un vaccin contre le VRS », explique Jacques Brouard, pneumo-pédiatre au CHU de Caen, rappelant que la pandémie du covid-19 « a propulsé la recherche vaccinale de façon fantastique ».
Avec l'AFP
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