Tedopi est un vaccin contre le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé ou métastatique, développé par la biotech française OSE Immunotherapeutics. Il réduirait de 41 % le risque de décès par rapport à la chimiothérapie.
Un an après le début du traitement, 44,1 % des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules avancé dans le groupe recevant le vaccin Tedopi étaient toujours en vie, contre seulement 27,5 % des patients du groupe chimiothérapie, selon les résultats d'un essai clinique de phase 3 publiés dans la revue « Annals of Oncology ». Ce qui représente une diminution de 41 % du risque de décès.
De plus, le vaccin permettrait de maintenir une meilleure qualité de vie avec moins d’effets indésirables ainsi qu'une durée de vie supérieure de 3,6 mois en moyenne, indique OSE Immunotherapeutics, la société française de biotechnologie basée à Nantes qui développe de ce traitement. Les effets secondaires du vaccin sont beaucoup moins handicapants, se limitant à un syndrome grippal et une douleur au point d'injection, tandis que la chimiothérapie entraîne une chute des cheveux, une diminution de l'immunité, des nausées, des vomissements, etc.
Tedopi est un vaccin thérapeutique ciblant cinq antigènes tumoraux permettant l’activation des lymphocytes T spécifiques de la tumeur.
Au total, 219 patients ont participé à l'étude dans neuf pays européens et aux États-Unis (139 patients sous Tedopi et 80 sous chimiothérapie). Le vaccin a été administré initialement toutes les 3 semaines, puis toutes les 8 semaines pendant un an, et enfin toutes les 12 semaines. Le panel a été limité à ce nombre en raison du Covid-19 qui a perturbé le recrutement de candidats.
Si ces résultats, « permettent d'envisager un nouvel espoir pour ces patients », avance le directeur général d'Ose Immunotherapeutics, Nicolas Poirier, ils restent néanmoins limités. En effet, Tedopi s'adresse avant tout aux patients atteints de cancer métastatique du poumon non à petites cellules qui ont été préalablement traités par une chimiothérapie et une immunothérapie. Par ailleurs, le vaccin n'est efficace que chez les patients porteurs du gène HLA-A2, présent dans environ 45 % de la population. Au total, environ 100 000 personnes par an dans le monde pourraient en bénéficier.
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