Covid-19 : un chat contaminé en Ile-de-France

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Publié le 04/05/2020

Crédit photo : Phanie

L’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA) signale un premier chat testé positif au SARS-CoV-2 en France, probablement contaminé par ses maîtres.

Une unité mixte de recherche en virologie*, avec l’aide des vétérinaires d’Ile-de-France, a mené des tests de façon proactive auprès d’une dizaine de chats dont les propriétaires avaient une suspicion d’infection par le SARS-CoV-2, et a ainsi détecté le premier chat positif à ce virus. Chaque chat a été soumis à des prélèvements rectaux et nasopharyngés pour réaliser un test qRT-PCR ciblant deux gènes du SARS-CoV-2. Un chat a été testé positif sur prélèvement rectal (les écouvillons nasopharyngés sont restés négatifs). L’animal, vivant « près de Paris », présentait « des signes cliniques respiratoires et digestifs ».

Cette étude, qui rapporte la première infection naturelle d’un chat au SARS-CoV-2 en France, met en avant que « les chats ne sont pas aisément infectés par le virus, même en contact avec des propriétaires infectés » et rappelle que c’est seulement le 4e cas signalé à ce jour dans le monde. « Il n'est pas forcément étonnant de retrouver un chat porteur de ce virus puisque cela a déjà été décrit, à Hong Kong (un cas), en Belgique (un cas) et à New York (deux cas), mais cela reste un phénomène rare puisque même en cherchant de manière proactive, dans une région où le SARS-CoV-2 circule de manière importante, nous n'avons pour le moment détecté qu'un seul animal positif. » Les études se poursuivent. Pour le moment, aucune de celles déjà menées n’a permis de démontrer une transmission du chat vers l’homme.

« Afin de protéger leur animal familier », l’ENVA recommande aux personnes malades du Covid-19 « de limiter les contacts étroits avec leur chat, de porter un masque en sa présence et de se laver les mains avant de le caresser » (lire notre article « abonné »).

* Réunissant des chercheurs de l’ENVA, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et de l'Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), en lien avec l’Institut Pasteur.


Source : lequotidiendupharmacien.fr