Selon une méta-analyse

HPV : le nombre d'hommes infectés est beaucoup plus élevé que ce que l'on pense

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Publié le 17/08/2023

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Une méta-analyse publiée le 16 août sur le site de « The Lancet Global Health » permet de dresser un bilan de la prévalence du HPV chez les hommes au niveau mondial. Les chiffres sont éloquents.

À la rentrée, les pharmaciens pourront venir en appui dans les collèges pour participer à la campagne de vaccination contre le HPV annoncée au printemps dernier par le gouvernement. Alors que la couverture vaccinale contre le HPV est encore trop faible en France, une méta-analyse confirme la pertinence d'inclure les adolescents dans les schémas de vaccination. Selon ces travaux, basés sur 65 études provenant de 35 pays et incluant près de 45 000 hommes, près d'un tiers (31 %) des personnes de sexe masculin âgées de plus de 15 ans est infecté par au moins un type de papillomavirus humain (HPV) dans le monde. De plus, un homme sur cinq (21 %) est porteur d’une forme à haut risque de ce virus, susceptible de causer un cancer. « Ces estimations montrent que les hommes sont fréquemment porteurs d'infections à HPV et rappellent l'importance de les intégrer aux stratégies de prévention, pour réduire l'incidence des maladies liées au HPV chez les hommes et chez les femmes », analyse l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont certains chercheurs ont participé à l'étude.

Toujours selon cette méta-analyse, « la prévalence du HPV est élevée chez les hommes de plus de 15 ans » avec « un pic entre 25 et 29 ans se stabilisant ou diminuant légèrement par la suite ». Les hommes sexuellement actifs, quelle que soit leur orientation sexuelle, sont aussi particulièrement touchés, notamment les 15-19 ans. Le génotype HPV-16 (associé aux cancers pénien, anal et oropharyngé), est le plus fréquent (5 %), suivi par HPV-6 (4 %). À noter que la prévalence du HPV atteint des niveaux quasi similaires selon les régions du monde (entre 28 et 36 %) à l'exception notable de l'Asie de l'Est et du Sud-Est où elle est en moyenne deux fois inférieure à ce qui est observé ailleurs.

L'ensemble de ces données permettent d'en savoir plus sur l'épidémiologie du HPV chez les hommes, encore méconnue à ce jour. Selon les chiffres donnés en 2018 par le Centre international de recherche sur les cancers (CIRC), le HPV était responsable de 69 400 cas de cancer chez l'homme dans le monde.