Et si le bonheur se trouvait sous nos pieds ?
Alors que les beaux jours arrivent et même si nos balades se limitent le plus souvent aux jardins (pour les chanceux !) et aux parcs, voilà une nouvelle qui devrait nous ravir ! La terre que nous foulons contiendrait une source de bien-être naturelle. Son nom ? Mycobacterium vaccae, une bactérie non pathogène de la famille des Mycobacteriaceae qui vit naturellement dans le sol. Pour la petite histoire, son nom provient du latin vacca (vache), car elle a d'abord été cultivée à partir de bouse de vache en Autriche… Mais là n'est pas le sujet. Des scientifiques ont découvert que ce micro-organisme, lorsqu'il était manipulé, mais surtout inhalé, cheminait dans notre tube digestif et finissait par nous rendre plus serein, moins stressé, en un mot, plus heureux. Ce qui ressemble à un miracle serait le fruit d'un mécanisme bien connu, la stimulation de la production de sérotonine et de noradrénaline, deux hormones réputées participer au bien-être et à la relaxation. De là à baptiser Mycobacterium vaccae du nom de bactérie du bonheur, il n'y a pas loin… Disons, plus sérieusement, que le microbe tellurique aurait les qualités d'un « léger » antidépresseur… sans autre effet indésirable que de nous plonger les mains dans la terre et nous noircir les ongles. Pour compléter le tableau pharmacologique de cette providentielle bactérie, il faut souligner son rôle dans de nombreux autres domaines tels que l'immunothérapie pour l'asthme allergique, le cancer, la lèpre, le psoriasis, la dermatite, l'eczéma et même la tuberculose. Sur cette dernière affection, si les premiers essais indiquaient que l'exposition à Mycobacterium vaccae (germe de la même famille que Mycobacterium tuberculosis) soulageait les symptômes de la tuberculose, des tests menés en 2002 n'ont en revanche trouvé aucun avantage à l'immunothérapie avec M. vaccae chez les personnes atteintes de tuberculose. Pas de miracle donc pour les tuberculeux, mais un conseil à tous : si le retour à la terre a un quelconque effet sur nos humeurs, il y a peu de risque à croire que le bonheur est dans le pré...
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