Dans de rares cas, on a observé des myocardites post-vaccination Covid par un vaccin à ARNm. La plupart évoluent favorablement à court terme. Mais qu’en est-il à moyen terme ? Une étude française s’est intéressée à leur évolution à 18 mois afin d’en savoir plus. Et les résultats sont rassurants.
Les personnes ayant développé une myocardite à la suite d’une vaccination contre le Covid-19 par un vaccin à ARNm (Comirnaty ou Spikevax) présentent moins de complications cardiovasculaires à moyen terme (18 mois) que celles atteintes de myocardites d’autres origines. Telle est la conclusion d’une étude du groupe Epi-Phare (ANSM/CNAM), menée à partir des données du Système national des données de santé (SNDS), et publiée dans le « Journal of the American Medical Association ».
Rappelons que les vaccins à ARN messager contre le Covid-19 présentent une forte efficacité dans la réduction du risque d’hospitalisations et de décès dû au Covid-19, mais aussi que l’on a observé « une augmentation du risque de myocardite dans la semaine suivant l’administration du vaccin, en particulier chez les jeunes hommes après la deuxième dose, même si le nombre de cas apparaît peu fréquent au regard du nombre élevé de doses administrées », indiquent les chercheurs. Rapidement, on a conclu que l’évolution de ces myocardites est favorable à court terme, le plus souvent à l’issue d’une brève période d’hospitalisation. Mais on ignorait encore ce qu’il en était sur le moyen et long terme.
Epi-Phare a donc conduit une étude de pharmaco-épidémiologie sur les données françaises pour évaluer la fréquence de survenue des complications cardiovasculaires (réadmission à l'hôpital pour myo-péricardite, hospitalisation pour un autre événement cardiovasculaire dont insuffisance cardiaque/troubles du rythme/cardiomyopathie,…) ainsi que la prise en charge des patients (actes diagnostic et médicaments dispensés) à 18 mois, en distinguant les cas de myocardite suite à la vaccination ARNm contre le Covid-19 des autres types de myocardite.
Au total, entre le 27 décembre 2020 et le 30 juin 2022, 4 635 cas confirmés de myocardite ont été identifiés chez des personnes âgées de 12 à 49 ans hospitalisées en France. Parmi ces cas, 558 sont survenus après l’administration d’un vaccin ARNm, 298 sont survenus suite à une infection par le SARS-CoV-2 et 3 779 myocardites étaient liées à d’autres causes.
L’étude a montré que les patients atteints de myocardite après une vaccination ARNm contre le Covid-19 présentaient moins de complications cardiovasculaires (5,7 %) à 18 mois que les patients atteints de myocardites attribuables au Covid-19 ou à d’autres causes (12,1 % et 13,2 % respectivement). Par ailleurs, les myocardites post-vaccinales concernaient principalement de jeunes hommes en bonne santé pouvant nécessiter une prise en charge médicale jusqu'à plusieurs mois après leur sortie d’hospitalisation. La fréquence de réalisation des actes diagnostics et de dispensation des médicaments dans les 18 mois suivant la sortie de l'hôpital n’était pas différente, quel que soit le type de myocardite. « L’ensemble de ces éléments pourra être pris en compte dans le cadre des recommandations en cours et futures concernant les vaccins à ARNm », annonce Epi-Phare.
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