Selon un essai clinique, une injection de cabotegravir toutes les huit semaines permet de prévenir la contamination par le VIH, encore plus efficacement que la PrEP (prise quotidienne de Truvada ou génériques).
Aujourd’hui, la seule prophylaxie pré-exposition (PrEP) du VIH, destinée aux sujets à haut risque de contamination, est une prise quotidienne de Truvada ou générique (emtricitabine/ténofovir disoproxil). Toutefois, une autre molécule pourrait bientôt venir concurrencer la PrEP. Il s’agit du cabotegravir, qui s’injecte toutes les 8 semaines, un mode d’administration qui peut faciliter l’observance contraignante des prises quotidiennes.
Ce médicament développé par Viiv Healthcare (groupe GSK) est encore en phase de développement. Mais les résultats préliminaires d'un grand essai clinique, dévoilé par les instituts américains de santé (NIH), montre que son efficacité est bien supérieure à celle du Truvada. L’étude en question est menée depuis plus de trois ans dans 7 pays auprès de 4 500 personnes : des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et des femmes transgenres, la plupart de moins de 30 ans. La moitié a reçu l'injection de cabotegravir tous les deux mois (avec des comprimés placebo de PrEP), et l'autre moitié recevait une injection placebo (et de vrais comprimés de PrEP). Tous les participants étaient donc traités par une méthode ou une autre.
50 participants ont été contaminés par le VIH dans la période, mais de façon inégale : 12 dans le groupe cabotegravir et 38 dans le groupe Truvada. Ce qui se traduit donc par une efficacité de l'injection supérieure de 69 % à celle du Truvada, Devant ces résultats très positifs, les responsables de l'essai clinique ont mis fin prématurément à l'essai en aveugle afin que tous les participants puissent bénéficier de la méthode la plus efficace : l'injection de cabotegravir.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %