Avoir 32 dents, au terme de deux « pousses » successives, l'une donnant naissance aux dents de lait, la suivante aux quenottes définitives, voilà l'une des caractéristiques anatomiques propres à l'Homme.
Pourtant, pour 1 % de la population mondiale, le compte n'est pas bon. À certains d'entre nous il manque ainsi une, voire plusieurs dents… sans qu'on les ait perdues. Cette maladie génétique a pour nom l’agénésie dentaire. Handicapante non seulement pour l'alimentation, l'agénésie dentaire peut aussi altérer la diction. Bref, au moins deux bonnes raisons pour que l'équipe du professeur Katsu Takahashi cherche à lui trouver remède. Pour cela, elle a engagé des travaux qui, dès 2021, ont mis en évidence le rôle déterminant du gène 1 associé à la sensibilisation utérine (USAG-1). Dans l'étude, publiée alors dans la revue « Sciences Advances », ils avaient ainsi révélé que la suppression du gène USAG-1 pouvait stimuler la croissance des dents. « Ici, écrivaient-ils, nous montrons que le blocage de la fonction USAG-1 via l'administration d'anticorps knock-out ou anti-USAG-1 soulage l'agénésie dentaire congénitale causée par diverses anomalies génétiques chez la souris. » En pratique, les scientifiques japonais ont analysé, sur des souris et des furets, les effets de plusieurs anticorps monoclonaux dirigés contre le gène USAG-1. Pour être précis, c'est l'anticorps neutralisant USAG-1 # 57 qui a induit « la formation de dents surnuméraires dans l'incisive maxillaire, l'incisive mandibulaire ou la molaire de souris de type sauvage à un taux élevé et de manière dose-dépendante », observent les chercheurs. Fait remarquable, une seule administration systémique d'un anticorps neutralisant a pu générer une dent entière. Une réserve toutefois, avec certains anticorps (neutralisant aussi la fonction BMP), des molaires fusionnées ont été observées à la place des dents surnuméraires dans la région des molaires maxillaires. Ce qui indique que la « signalisation BMP » est essentielle pour déterminer le nombre de dents chez la souris. Pour les premiers tests sur l'Homme, il faudra attendre juillet 2024. Mais d’après Katsu Takahashi, une commercialisation du traitement pourrait être envisagée d’ici à 2030.
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