Les laboratoires américains Moderna et Merck & Co (MSD en France) ont annoncé, le 12 octobre, avoir noué un accord pour développer et commercialiser ensemble un vaccin personnalisé contre le cancer cutané. Ce vaccin à ARN messager est actuellement testé chez des patients à risque élevé de mélanome.
Les laboratoires américains Moderna et Merck & Co (MSD en France) collaborent depuis 2016 sur le développement d'un vaccin contre le cancer de la peau. Hier, une nouvelle étape a été franchie avec l’annonce de Merck & Co de verser, selon les termes de leur accord, 250 millions de dollars à Moderna pour obtenir les droits conjoints de propriété et commercialisation de ce vaccin. Les deux entreprises partageront les coûts et les bénéfices potentiels.
Cette offre est de bon augure pour ce candidat vaccin en cours d'essai clinique, dont les résultats sont attendus avant la fin de l’année 2022.
Dans l’essai, 157 patients ayant été opérés pour mélanome ont été inclus. Ils sont traités en postopératoire soit par Keytruda seul (pembrolizumab, médicament anticancéreux de MSD), soit par une combinaison de Keytruda et du candidat vaccin contre le cancer, surnommé ARNm-4157. Les patients sont suivis durant un an afin d’évaluer la survie sans récidive de la maladie, ainsi que la survie globale et la survie sans métastase à distance.
Mais l'ARNm-4157 n'est pas un vaccin classique, car il est adapté spécifiquement au patient. Pour le concevoir, des échantillons de tissus du patient sont d’abord prélevés. Ensuite, les chercheurs étudient à la fois les cellules normales et tumorales dans ces échantillons pour identifier les mutations spécifiques du patient. Enfin, ils fabriquent en quelques semaines un vaccin à ARN messager personnalisé. Ce vaccin est administré au patient afin d’inciter son système immunitaire à déployer des lymphocytes T tueurs qui ciblent les mutations spécifiques de sa tumeur.
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