L’Agence européenne du médicament (EMA) se prononcera d’ici au 29 décembre sur le vaccin de Pfizer-BioNTech et d’ici au 12 janvier sur celui de Moderna. Si ces deux premiers vaccins obtiennent leur homologation, ils seront passés au crible de la Haute Autorité de santé (HAS) avant le lancement de la campagne vaccinale. Comme préconisé par la HAS, le premier public cible sera les résidents en EHPAD ainsi que les personnels y travaillant et présentant un facteur de risque (âge et/ou comorbidités). La vaccination sera réalisée directement dans les EHPAD par les médecins généralistes, après consultation et recueil du consentement éclairé du patient ou de ses proches, avec un rappel dans les 21 jours suivant la première injection et un suivi médical.
De fait, tout autre professionnel de santé est exclu de la vaccination à ce stade, d’autant que les premières doses disponibles seront certainement celles du vaccin de Pfizer-BioNTech, qui doit être conservé à -80 °C et être injecté dans les 5 jours après décongélation.
Possible extension
Les deux autres phases de la campagne, à partir du mois de mars, se dérouleront en ville et devraient faire appel à d’autres vaccins qui ne nécessitent pas d'être conservés à très basse température. Pour le Premier ministre Jean Castex, « tous les professionnels de santé (devront être) mobilisés dans leur champ de compétence (…) Le médecin généraliste doit être au cœur de la stratégie de vaccination, et un maximum d’autres acteurs dans les territoires à partir de la phase 2 pour que chacun puisse aller se faire vacciner chez un professionnel de santé proche en qui il a confiance ». Donc en pharmacie ? Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a évoqué une possible extension à partir de la 2e phase, mais reste prudent. « Si le seul vaccin disponible est celui qui se conserve à -80 °C, il est probable que nous privilégierons des endroits comme les maisons de santé pluridisciplinaires ou les centres de santé (…) L’extension vers la médecine de ville se fera de plus en plus forte à mesure que les nouveaux vaccins arriveront ; la question se posera alors de savoir si le médecin reste le seul vaccinateur ou si on associe d’autres professionnels de santé pour le geste vaccinal, comme les pharmaciens. Je n’ai pas la réponse à cette question. La HAS formulera des recommandations que nous suivrons. »
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