Pour garantir une meilleure répartition des médicaments sur le territoire et donc leur accès aux patients, industriels, grossistes-répartiteurs et représentants des pharmaciens ont signé une charte de bonnes pratiques, remise ce 22 novembre au ministre de la Santé. Un document qui ne prévoit toutefois aucune mesure contraignante.
À la suite d'une première réunion de travail, le 10 novembre, l'ensemble des acteurs de la chaîne de production et de distribution des médicaments ont convenu de la rédaction d'une charte de bonnes pratiques. Son objectif : « garantir que chaque patient puisse avoir accès en tout point du territoire national aux médicaments dont il a besoin », explique Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
La charte vise précisément à améliorer la répartition et non à résoudre d'éventuelles pénuries nationales. Parmi les principaux points de cet accord, les signataires promettent de mieux partager les données sur la disponibilité des médicaments, ce qui permettrait par exemple aux pharmaciens d'informer plus précisément leurs patients sur la date à laquelle leur traitement sera de nouveau disponible. De leur côté, les industriels ont également promis de privilégier les ventes aux grossistes-répartiteurs. Les pharmaciens, eux, se sont engagés à faire preuve d'éthique dans leurs commandes de médicaments, ceci afin d'éviter les fameux surstocks si souvent dénoncés par Aurélien Rousseau. Ce dernier n'en démord pas, les problèmes d'approvisionnement observés ces dernières semaines sur des médicaments courants, comme l'amoxicilline, sont liés selon lui à un problème de répartition sur le territoire français et non à une insuffisance globale des stocks. Difficile toutefois de savoir quelle portée aura cette charte. Elle n'a en effet aucune valeur contraignante et ne prévoit donc aucune sanction.
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