Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d’alerte suite à la recrudescence de cas de mpox en Afrique, le laboratoire danois Bavarian Nordic a annoncé avoir demandé à l'Agence européenne du médicament (EMA) l'extension de l'utilisation de son vaccin antivariolique Imvanex aux adolescents de 12 à 17 ans.
Fabricant d’Imvanex, vaccin contre le virus mpox, Bavarian Nordic souhaite que ce produit puisse être prochainement administré à des adolescents. Le laboratoire danois en a officiellement fait la demande à l’EMA, données à l’appui. « Les résultats intermédiaires de l'étude clinique montrent la non-infériorité des réponses immunitaires de la vaccination contre le virus mpox et la variole chez les adolescents et un profil d'innocuité similaire à celui des adultes », affirme Bavarian Nordic dans un communiqué. En 2022, lorsque l’épidémie de mpox était devenue mondiale, l’Agence américaine du médicament (FDA) avait déjà accordé au vaccin Imvanex une autorisation d'utilisation d'urgence pour les adolescents.
Le groupe pharmaceutique danois s’est par ailleurs dit prêt à produire jusqu'à 10 millions de doses de son vaccin antivariolique d'ici à 2025. « Nous disposons d'une capacité de fabrication supplémentaire de 2 millions de doses pour 2024 et d'un total de 10 millions de doses d'ici 2025 », a précisé le vice-président de Bavarian Nordic. Avant de fabriquer ces doses supplémentaires, le laboratoire attend néanmoins de connaître le niveau de commandes des pays concernés. Bavarian Nordic dispose actuellement d’un stock de 500 000 doses. L'agence de santé de l'Union africaine Africa CDC a déjà annoncé que près de 200 000 doses allaient être déployées en Afrique, grâce à un accord avec l'Union européenne (UE) et le fabricant danois.
L’OMS a décidé d’activer son niveau d'alerte le plus élevé au plan international face à la résurgence des cas de mpox sur le continent africain, particulièrement inquiète par l’émergence d’une nouvelle souche de la maladie (le clade 1b) plus transmissible et dangereuse que les précédentes. Près de 40 000 cas ont été recensés dans seize pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès, avec notamment une augmentation de 160 % des cas en 2024 par rapport à l'année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l'agence de santé Africa CDC. Jeudi, un premier cas lié au clade 1b a été repéré en Europe, en Suède, chez un individu qui revenait d’un séjour en Afrique, dans une zone où cette nouvelle souche est très présente. L'OMS a d'ailleurs appelé l'Europe « à se préparer » en vue d'une hausse du nombre de cas sur le Vieux continent. Ce vendredi, le Pakistan a également fait état d'un premier cas sur son territoire.
Avec l’AFP
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