L'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) lance une nouvelle alerte suite au signalement de trois nouveaux cas de surdosage en vitamine D chez des nourrissons.
« Administrer à son enfant trop de vitamine D peut être aussi dangereux que de ne pas en administrer assez », rappelle l'ANSES dans un communiqué publié le 22 mars. Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance,l'agence a reçu trois signalements d'hypercalcémie sévère chez des nourrissons. Des cas survenus en 2022 et qui résultent « d'un mésusage de compléments alimentaires contenant de la vitamine D ».
En 2021, l'ANSES avait déjà alerté sur le risque de surdosage en vitamine D après avoir enregistré trois cas analogues d'hypercalcémie chez des nourrissons. Si la vitamine D est bien sûr indispensable à la croissance des os et est indiquée en prévention du rachitisme, un apport excessif peut avoir des conséquences graves pour la santé des très jeunes enfants, telles qu’une atteinte rénale à type de lithiase/néphrocalcinose (dépôt de calcium dans le rein).
L'ANSES rappelle donc que l'apport en vitamine D « doit uniquement se faire sur prescription d’un professionnel de santé ». Elle préconise en outre de privilégier la prise de médicaments à celle des compléments alimentaires. « Les médicaments garantissent en effet une information claire en termes de doses, de précautions d’emploi, de risque d’effets indésirables et de surdosage », rappelle l'agence sanitaire. Elle conseille aux parents de « bien contrôler les doses données à son enfant et ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D pour éviter des surdosages qui pourraient perturber sa fonction rénale ». De plus, l'ANSES rappelle qu'il « n’est pas recommandé de donner quotidiennement à un enfant un produit dont la provenance et la composition ne sont pas garanties et qui peut conduire à une intoxication irréversible par un apport excessif en vitamine D ». Enfin, « l’achat de compléments alimentaires sur Internet est déconseillé, car ils peuvent être non conformes à la réglementation ».
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