Dans le cadre du programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027*, il sera bientôt possible pour les pharmaciens, après entretien motivationnel, de prescrire des substituts nicotiniques aux patients souhaitant arrêter le tabac. Selon la FSPF, ce n'est plus qu'une question de semaines, sinon de jours.
Les pharmaciens restent aujourd'hui les seuls professionnels de santé à ne pas pouvoir prescrire des substituts nicotiniques à leurs patients souhaitant arrêter le tabac. Mais cette inégalité doit prochainement prendre fin : en effet, ils devraient bientôt être autorisés à prendre en charge en totalité ces fumeurs souhaitant arrêter le tabac. Et, le cas échéant, à leur prescrire un substitut nicotinique.
Cette annonce a été faite ce matin lors d'une conférence, par Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Selon lui, l'autorisation devrait intervenir dans les prochains jours. Dans le cadre du programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027 – et donc avant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 -, les pharmaciens se verront accorder la possibilité de prescrire des substituts nicotiniques. Le président de la FSPF tient cependant à préciser : « Le terme prescription est impropre car l'autorisation porte sur l'habilitation des pharmaciens à mener des entretiens motivationnels, selon le protocole de la Haute Autorité de santé (HAS), dont découlera - ou non - la prescription d'un substitut nicotinique. » Le ministère est d'ailleurs convaincu, ajoute-t-il, que si tous les pharmaciens sont habilités à mener ces entretiens, certains confrères ne s'y engageront pas.
La FSPF a désormais pour objectif d'obtenir une rémunération pour cet entretien, le produit en lui-même étant remboursable. De manière générale, que ce soit dans ce domaine ou dans celui de la prise en charge de l'angine ou de la cystite, le président du syndicat refuse le terme de prescription. Selon lui, il s'agit de se conformer à un protocole HAS et à l'arbre décisionnel établi. Le bilan peut alors aboutir à la délivrance d'un produit. « Les pharmaciens ne demandent pas la prescription mais bien l'autorisation de conduire ces entretiens », déclare-t-il pour résumer la position de son syndicat.
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