« La pharmacie est la locomotive qui entraînera dans son sillage des créations de commerce et un regain d’activité dans notre commune alors même que les habitants sont confrontés au renchérissement du carburant et au vieillissement de la population. » C’est dire les espoirs que Jean-Pierre Calvel, maire de Sathonay-Village, fonde dans l’arrivée d’un titulaire de Lyon qui entend profiter d’un transfert pour s’installer dans la commune.
Le conseil municipal vient de voter à l’unanimité la vente d’un bien communal au prix de 120 000 euros. Situé au cœur du village, tout comme le cabinet de deux médecins, deux kinés et deux infirmières, ce local permettra d’accueillir la réserve de la pharmacie. Cette transaction comprendra une clause suspensive toutefois. L’acte de vente mentionnera en effet l’ouverture de l’officine sous réserve de l’accord de l’ARS. Car jusqu’à présent, Sathonay-Village ne totalise pas les 2 500 habitants requis. Il lui faudra attendre 2024 date du prochain recensement. Ce ne sera alors plus qu'une formalité selon le maire qui compte sur trois programmes de construction pour lui fournir les 131 habitants manquants. « Notre préoccupation est de contenir la flambée de l’immobilier pour permettre aux primo-accédants de vivre dans un environnement verdoyant », expose Jean-Pierre Calvel.
Interrogé sur la présence de deux pharmacies à Sathonay-Camp (7 749 habitants), l'édile avance que la configuration des lieux en rend l’accès difficile. Un ravin sépare les deux communes distantes de 1,8 km, indique-t-il. Une analyse topographique que sont loin de partager les deux pharmaciennes titulaires de Sathonay-Camp. Selon l’une d’elles, les deux officines de cette commune suffisent largement à subvenir aux besoins de la population de Sathonay-Camp et de son homologue.