En congrès à Montpellier ce week-end, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) a élu Gautier Davrainville-Simonato à sa présidence. La communication, l’innovation et l’interprofessionnalité sont au rang des priorités des douze mois à venir.
Le Grand entretien mené par les deux bureaux précédents de l’ANEPF aura été riche en constats sur la vie et les aspirations des étudiants en pharmacie (voir article « abonné »). C’est doté de ces enseignements que le nouveau bureau, élu le week-end dernier lors du 55e congrès de l’ANEPF, engagera ses chantiers pour les douze prochains mois. « Nous avons créé quatre nouveaux postes afin de pouvoir renforcer ce travail », annonce Gautier Davrainville-Simonato, le nouveau président.
Cet étudiant en troisième année à la faculté de pharmacie de Grenoble, indique ainsi qu’une attachée de presse, Julie Napieralski, étudiante en quatrième année à Marseille, aura pour mission d’intensifier la communication auprès de 33 000 étudiants des 24 facultés de pharmacie. Un journal mensuel, dont le format reste à déterminer, sera distribué à toutes les corpos. « L’objectif est de sensibiliser les étudiants aux différentes thématiques afin de les aider à être acteurs de leurs études, pour une meilleure orientation professionnelle », expose le président de l’ANEPF.
Toujours dans le but d’intensifier la communication, un poste de chargé de mission numérique a été confié à Marin Desneuf, étudiant de Montpellier, tandis que Paul Bernard, étudiant à Poitiers, sera en charge de l’IT. L’aménagement du site et du forum ainsi que le développement d’une application sur smartphone sont inscrits à leur feuille de route. « Le Grand entretien a fait émerger, entre autres, le besoin de revoir le format et le contenu des cours magistraux, par exemple. Il faudra accentuer notre travail sur une adaptation de la pédagogie aux besoins des étudiants », relève Gautier Davrainville-Simonato. Autre volet dédié à ces deux élus, l’adaptation du numérique aux missions du pharmacien. « Qu’entend-on par données de santé ? Comment intégrer les objets de santé au suivi des patients ? », s’interrogent les futurs pharmaciens. Ils envisagent leur avenir professionnel dès aujourd’hui en insistant sur les relations interprofessionnelles. « Le travail en interpro ne commence pas dans l’exercice de notre métier, mais dès la première année de nos études. C’est ainsi que nous souhaitons élaborer des tutorats communs aux filières médecine et maïeutique, avec l’adhésion des autres associations d’étudiants », expose le président de l’ANEPF.
Enfin, autre enseignement tiré du Grand entretien, la vie étudiante est souvent semée d’embûches pour un nombre croissant d’étudiants confrontés à la discrimination financière. Afin de les soutenir, le nouveau bureau de l’ANEPF aura à cœur de développer de nouveaux outils pour mieux les informer de leurs droits. Le nouveau poste de vice-présidente des affaires sociales a été confié à Ségolène Vivarès, étudiante en quatrième année à Montpellier.