Présent au Congrès national des pharmaciens, l'ancien président de l'Association française des diabétiques (AFD) et désormais président de France Assos Santé, s’est affirmé en faveur de la substitution biosimilaire.
La profession a perdu une manche dans son combat en faveur de la substitution biosimilaire (voir article « abonné »). Mais elle n'a pas perdu la bataille. Car alors que tous les amendements allant dans ce sens ont été rejetés la semaine dernière en commission des affaires sociales, dans le cadre des débats du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, les pharmaciens viennent de se trouver un nouvel allié.
Intervenant lors d'une conférence sur les polémiques de la pharmacie (ruptures, retraits, relistages et déremboursements) au Congrès national des pharmaciens, le samedi 19 octobre à Bordeaux, Gérard Raymond, ancien président de l'Association française des diabétiques (AFD), désormais président de France Assos Santé, s’est clairement exprimé en faveur de la substitution biosimilaire. « Oui à la substitution biosimilaire ! », a-t-il lancé à la tribune sous les applaudissements des pharmaciens congressistes, dont certains espèrent que le représentant des patients pourra œuvrer en faveur d’un nouvel amendement.
Cette prise de position de Gérard Raymond, en tant qu’ancien président de l'AFD, va à l’encontre de l’avis de 14 associations de patients. Le 7 octobre dernier, elles s’étaient opposées catégoriquement à une substitution par le pharmacien, arguant des effets délétères qu’aurait ce dispositif sur la confiance des malades et des problématiques liées aux changements de fournisseurs.
Gérard Raymond est allé plus loin dans ses déclarations et s’est proclamé farouchement hostile à l’article 66 de la LFSS 2018. « Je déchire l’article 66 », a-t-il déclaré, dans un souhait d’annihiler tout effet pervers de cette disposition censée promouvoir le générique. Il rejoint la position des syndicats de pharmaciens qui ont à maintes reprises dénoncé le risque d'un effet de nivellement du prix du princeps sur celui des génériques (voir article « abonné »).