Les Français sont de gros mangeurs de viande. Ils font face depuis quelques années aux lourdes accusations qui pèsent sur l’alimentation carnée et cela sous toutes les dimensions : nutritionnelle, sanitaire, culturelle, éthique…
Le Dr Jean-Michel Lecerf est médecin spécialiste en endocrinologie, maladies métaboliques et nutrition, praticien au CHRU de Lille depuis 1982 et directeur du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille. D'après lui, il ne faut pas éluder le débat, car la santé dépend de l’alimentation qui elle-même dépend de l’agroalimentaire, « moteur des activités humaines, avec des répercussions économiques, sociétales et environnementales majeures ».
Dans son ouvrage « La Viande… un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout ? » qui vient de paraître, le Dr Lecerf revient sur l’histoire de la consommation de la viande, et aborde à la fois les questions de santé, de bien-être animal, d’environnement. Axé sur le bon sens et le plaisir – car on ne mange pas des nutriments ou des aliments mais des plats, des recettes – le médecin ne prend pas position entre mangeurs de viande ou non.
Il rappelle qu’il n’y a pas d’aliment mauvais, « seuls les excès le sont », il n’y a pas non plus d’aliment indispensable ou parfait. Il prône plutôt variété et modération dans l’assiette et propose même, en fin d’ouvrage des idées de menus omnivores et végétariens « pour une semaine équilibrée ».
La Viande… un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ?, de Jean-Michel Lecerf, éd. Buchet-Chastel, coll. Dans le vif, 128 pages, 12 euros.