Le gouvernement veut la transparence sur les remises

Publié le 28/10/2013

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L’ANNONCE leur a été faite le matin même de la « Journée de l’économie de l’officine » par le directeur de cabinet de Marisol Touraine : un article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 s’attachera à accroître la transparence sur les remises obtenues par les pharmaciens sur les génériques (voir également notre article en page 27). En fait, c’est le principe même de ces contrats qui semble aujourd’hui contesté par les pouvoirs publics. « Les contrats deviennent suspects et quasi impossibles à mettre en œuvre », relève ainsi Paul Gelbhart, de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Or, insiste-t-il, sans eux l’officine se retrouverait complètement fragilisée. Ils représenteraient, en moyenne, 30 000 euros par officine. « Cette ressource est indispensable au fonctionnement de réseau », fait également remarquer Philippe Besset, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui rappelle que ces revenus servent au développement des génériques, source d’économies pour les comptes publics, mais aussi pour une bonne part à l’acquisition de l’outil de travail des pharmaciens. Selon l’USPO, plus de 20 000 emplois seraient menacés si les ressources liées à la coopération commerciale venaient à disparaître. « Ce principe de prestations de services n’a pas à être remis en cause, il est légal », estime Pascal Louis, président du Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO). À condition, précise-t-il, que « la rémunération soit à la hauteur de la prestation de services effectivement réalisée ». En fait, reconnaissent les différents intervenants, la réglementation n’est plus adaptée, et si on ne change rien, on prend le risque d’exposer la profession à un procès public.

C. M.

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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3041