Pratiquer une activité physique peut réduire de 15 % le risque de dépression chez les patients atteints de BPCO et de 10 % celui de développer des troubles anxieux. C'est ce que met au jour une étude réalisée conjointement par des équipes de l'université de Zürich (Suisse) et de celle d'Amsterdam (Pays-Bas) et exposée ce lundi 5 septembre à Londres lors du congrès de la société européenne de pneumologie (ERS).
« Ces résultats sont significatifs, estiment les auteurs, quand on sait que la prévalence des troubles anxieux et de la dépression est de l'ordre 40 % chez ces sujets, contre seulement 10 % dans la population générale. » Ils précisent que le manque d'activité physique, une situation fréquente chez ces patients, s'avère un important facteur de risque de comorbidité dans la BPCO.
409 patients suivis pendant 5 ans
Dans le cadre de cette étude, 409 patients ont été suivis pendant 5 ans aux Pays-Bas et en Suisse et amenés à répondre régulièrement à des questionnaires sur leur niveau d'activité physique et leur état de santé mentale. Les chercheurs ont aussi analysé les liens entre leur niveau d'activité physique et l'incidence de 6 autres types de comorbidités dans la BPCO. Soit les comorbidités d'origines cardiovasculaire, neurologique, hormonale, musculosquelettique, cancéreuse et infectieuse. Aucun résultat significatif n’a été mis en évidence pour ces dernières.
En tout état de cause « parmi les patients atteints de BPCO, les plus sportifs développent moins souvent que les autres des troubles anxieux ou une dépression, concluent les auteurs. La mise en œuvre de programmes de promotion de l'activité physique devrait être considérée pour réduire la proportion de troubles mentaux chez ces patients. »