PENDANT trois jours, l’industrie du médicament s’est trouvée au centre de toutes les attentions avec les Rencontres internationales de la recherche (RIR), les rencontres internationales de biotechnologie (RIB) et les premières universités d’été du LEEM, Pharmacité. Pour Philippe Lamoureux, directeur général du LEEM, le symbole est fort : « l’innovation est de retour ». Les RIB ont vu le jour en partenariat avec BPI France, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, chargée depuis fin 2012 de soutenir les petites et moyennes entreprises, les entreprises de taille intermédiaire et les entreprises innovantes, en appui des politiques publiques de l’État et de ses régions. Objectif ? Présenter 16 biotechs et organiser 85 rencontres BtoB pour provoquer des accords. Car l’innovation thérapeutique est partenariat-dépendante. Les nouveaux médicaments naissent de collaborations entre biotechs et groupes pharmaceutiques. Mais encore faut-il « détecter, accompagner et faire grandir » ces start-up.
« Depuis une quinzaine d’années, les laboratoires pharmaceutiques multiplient les accords de partenariat avec les biotechs, ce qui aboutit à une hausse du nombre d’AMM. Les progrès sont moins visibles car nous avons davantage affaire à des produits de niche et moins à des blockbusters. Il s’agit d’innovations de précision, destinées à des populations très spécifiques, ciblant des mécanismes moléculaires très sophistiqués », précise Philippe Lamoureux. C’est pourquoi les médicaments orphelins sont désormais de plus en plus nombreux. Selon le portail Antares Healthlines, l’Agence européenne du médicament (EMA) a accordé ce statut à 194 médicaments (dont 15 ont obtenu leur AMM) en 2014, quand son homologue américaine (FDA) en a approuvé 293 (dont 49 sont commercialisés). Cet ensemble de produits vise 211 pathologies.