• L’honoraire attend son arrêté d’approbation
L’honoraire de dispensation entrera bien en vigueur le 1er janvier 2015. « L’arrêté d’approbation le concernant va être publié très prochainement, je vous le confirme », annonce Jean Debeaupuis, directeur général de l’offre de soins (DGOS). Certes. Mais le temps presse. « Le déploiement des logiciels intégrant cet honoraire peut prendre un mois, donc il faut que cela sorte maintenant », insiste Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
• Un nouveau plan générique
Afin de réduire le déficit des comptes de l’assurance-maladie, le gouvernement mise toujours sur les baisses de prix, mais aussi sur les génériques. Dans ce cadre, la ministre de la Santé doit annoncer dans les semaines qui viennent un plan d’action en faveur du développement de ces médicaments, révèle Jean Debeaupuis, directeur général de l’offre de soins (DGOS). Il explique : « Des progrès très importants ont été faits. Mais s’agissant des parts de marché de ces médicaments, nous restons en retard par rapport à nos voisins, notamment parce qu’en France les médicaments chers et nouveaux sont fréquemment prescrits. » Cette promotion supplémentaire du générique doit permettre, en contrepartie, d’alléger de 150 à 200 millions d’euros la contribution prévue sur le poste Médicament dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015 (485 millions d’euros), indique Philippe Besset, vice-président de la FSPF.
• La vaccination à l’officine
La future loi de santé que le Parlement examinera à partir de janvier 2015, prévoit notamment la possibilité pour les pharmaciens de pratiquer la vaccination. « Je suis favorable à cette proposition », indique Philippe Gaertner. Selon lui, l’objectif de l’État n’est pas de vacciner toute la population, mais plutôt de cibler les adolescents et les adultes qui ne passent pas par la case médecin. Plusieurs conditions devront être remplies, estime le président de la FSPF : se former, posséder un lieu dans l’officine pour réaliser les injections et tenir informé le médecin traitant. Cela nécessitera aussi une rémunération, évaluée à environ 6,50 euros.
Thierry Barthelmé, président de l’UTIP, voit également d’un bon œil cette nouvelle mission. « Faites-nous confiance, nous saurons relever le challenge, par exemple de la vaccination, lance-t-il. L’UTIP est prête à accompagner les pharmaciens. » Il ajoute : « Madame la ministre, confiez-nous des actions et votre confiance, nous ne décevrons pas la santé. »
• AVK : un inacceptable retard de paiement
Lancé en juillet 2013, l’accompagnement des patients sous AVK est « une vraie réussite », estime Philippe Gaertner. Près de 140 000 entretiens avaient déjà été réalisés en mai dans près de 70 % des officines. Le président de la FSPF juge en revanche « inacceptable » que les pharmaciens n’aient toujours pas été indemnisés pour leur contribution. Au total, 4 millions d’euros ne sont donc toujours pas versés par l’assurance-maladie pour des raisons « techniques et informatiques ».