Mal connus et souvent diagnostiqués avec retard, les troubles bipolaires seront demain l'objet de débats dans le cadre de « cafés rencontres » retransmis sur Facebook pour la première fois.
Le vendredi 30 mars est la Journée mondiale des troubles bipolaires, maladie psychiatrique qui se manifeste par des périodes d'exaltation et de dépression.
Une occasion d'informer le public, mais aussi les soignants, sur ce problème de santé mal connu, qui touche 1 à 2,5 % de la population selon les estimations officielles.
« J'ai été diagnostiquée bipolaire à l'âge de 40 ans, 20 ans après un premier diagnostic erroné pour dépression. Il a fallu ensuite plus de trois ans avant de trouver le traitement qui me convient », témoigne la présidente de l'association Argos 2001, Annie Labbé. « Nous multiplions cette année les échanges avec les Français. Ces rencontres doivent participer à une meilleure information, un diagnostic plus juste et plus précoce et contribuer ainsi à mieux prévenir la maladie, seul moyen d'offrir aux patients une bonne qualité de vie », ajoute-t-elle.
D'après Argos 2001, il y a en moyenne « 10 ans de retard au diagnostic entre un premier épisode et la mise en place d'un traitement régulateur de l'humeur ». Et deux tiers des malades « ne reçoivent pas de traitement adéquat ».
Cette association et la fondation FondaMental organisent ces « cafés rencontres » à Paris, retransmises sur Facebook, à la page « Rencontres en territoires bipolaires ». Premier débat, à 9 h 00 : « Vivre avec les troubles bipolaires », suivi de trois autres dans la journée.
Dans six autres villes françaises (Allonnes, Clermont-Ferrand, Grenoble, Limoges, Niort et Poitiers) et à Monaco, des conférences ou des débats publics sont prévus.
Avec l'AFP.