L'antipsychotique olanzapine (Zyprexa), indiqué dans le traitement de la schizophrénie et des épisodes maniaques modérés à sévères, permet de diminuer le nombre de patients souffrant de vomissements chimio-induits.
Trois études cliniques présentées lundi au congrès de l'American society of clinical oncology (ASCO) confirment l'intérêt de l'olanzapine dans la prise en charge des nausées et vomissements chimio-induits. Une étude japonaise incluant 710 patients traités par cisplatine, une chimiothérapie considérée comme hautement émétisante, conclut que l'administration d'olanzapine 5 mg, en association avec les traitements antiémétiques standards (aprépitant, palonosétron et dexaméthazone), réduit significativement le nombre de patients souffrant de vomissements. En effet, 95 % des patients ayant reçu la molécule n'ont pas connu d'épisodes émétiques entre 24 et 120 heures après administration de la chimiothérapie, période critique pour les nausées et vomissements chimio-induits. L'étude confirme également l'efficacité d'un dosage d'olanzapine abaissé de 10 à 5 mg.
Une autre étude, menée en Russie, montre une plus grande efficacité de l'olanzapine versus l'aprépitant dans les vomissements chimio-induits. S'il est recommandé d'associer les deux molécules pour un meilleur résultat (ce que confirme une 3e étude, réalisée en Inde), les chercheurs soulignent le moindre coût de l'olanzapine et l'intérêt pour les malades russes qui seraient « seulement 35 % » à pouvoir assumer le coût de l'aprépitant.
Les premières études suggérant l'efficacité de l'olanzapine dans les vomissements chimio-induits datent d'une petite quinzaine d'années, des résultats régulièrement confirmés depuis, qui ont incité les cancérologues à utiliser la molécule hors AMM et en routine chez leurs patients sous chimiothérapie.