LE MINISTRE de la Santé, Xavier Bertrand, l’a affirmé lors du Congrès national des pharmaciens, le 22 octobre à Bordeaux, la parution des décrets du DPC n’est plus qu’une question de jours. L’UNPS a donc choisi de lui demander, dans une motion qui fait l’unanimité, « de renoncer à la parution des projets de décrets relatifs au DPC ». En effet, les « multiples rédactions successives de ces projets de décrets n’ayant pas permis d’aboutir à un dispositif acceptable, l’UNPS avait demandé que soient apportées les modifications législatives qui s’imposent », sans succès.
Selon le président de l’UNPS, Alain Bergeau, également président de la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), « toutes les professions étaient viscéralement attachées à la FCC, cela faisait partie des avantages conventionnels qui fonctionnaient bien. Les changements induits par la loi HPST ont évidemment entraîné une opposition frontale de notre part. La loi a été votée en 2009, on ne va pas refaire le débat mais nous avons pendant ces deux dernières années essayé de tordre le DPC dans tous les sens pour qu’il reste un avantage conventionnel pour les professionnels de santé, mais nous n’avons pu en tirer quelque chose d’acceptable. C’est pourquoi nous avons demandé une modification législative, qui a été refusée ».
Autre thème sur lequel l’UNPS compte se faire entendre : la simplification administrative. « Il y a une volonté ministérielle de simplification administrative, mais il faut l’outil informatique au service de ses ambitions, et ce n’est pas le cas pour l’instant. Le but est de gagner du temps, nous sommes là avant tout pour soigner des gens. Donc attention aux effets d’annonce ! », lance Pierre Leportier, vice-président de l’UNPS, pharmacien et ancien président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Une mise en garde qui repose sur la crainte que tous les organismes d’assurance-maladie obligatoires et complémentaires tentent d’imposer leur système informatique, comme de nouvelles couches à intégrer dans les logiciels des professionnels de santé. Ce préalable est important alors que tous travaillent sur le chantier de la dématérialisation de la prescription ou la future version 1.40 de Sésame Vitale.