Interpellé sur l’avenir du générique au cours d’une table ronde de la « Journée de l’économie » organisée hier par « Le Quotidien du pharmacien », Nicolas Revel a affirmé que, en cas de « TFRisation » généralisée, son impact serait intégré dans le pilotage global de la réforme de l’économie officinale.
L’entrée en vigueur de l’article 66 de la LFSS 2019, qui entraînera au 1er janvier 2020 une réforme du « non substituable » (NS), ne laisse pas d’inquiéter (voir édition « abonné »). Lors d’une table ronde de la « Journée de l’économie de l'officine », organisée le 25 septembre par « Le Quotidien du pharmacien », les représentants de la chaîne du médicament se sont accordés pour prédire que 300 millions d’euros de marge pourraient ainsi être soustraits de l’économie officinale, dès l’année prochaine, si, par le biais d’un durcissement des règles du NS, les laboratoires de princeps étaient amenés à aligner leur prix sur celui du générique, dans le jeu d’une « TFRisation » généralisée.
Directement interpellé à ce sujet, Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), a déclaré qu'il ne veut se résoudre à envisager cet effet pervers d’un dispositif initialement prévu pour développer le générique. Il a cependant entendu les inquiétudes des représentants des pharmaciens, des groupements et des laboratoires de génériques. « Si l’article 66 vient à bouger les lignes, son impact sera intégré au pilotage de la réforme de l’économie officinale. Lors de la clause de revoyure en 2021, nous verrons dans quelle mesure les choses ont bougé par rapport à 2016, qui est l’année de référence inscrite à l’avenant 11. Et ce même si l’article 66 n’est pas du ressort de la construction conventionnelle », a-t-il promis.