« Tomber amoureux, s’engager dans la vie de couple, prendre son indépendance, devenir parents… on a tous une raison de se faire dépister du VIH et des autres IST. » Tel est le message que véhicule la nouvelle campagne de communication de l’INPES* et du ministère de la Santé sur le dépistage du VIH et des autres IST, lancée ce 1er décembre à l’occasion de la Journée mondiale du sida.
Cette campagne s’adresse résolument à tous, et non pas seulement aux personnes qui ont pris un risque de contracter la maladie. Ainsi, elle met en scène des femmes et des hommes, seuls ou en couple, jeunes ou plus âgés, de toutes origines, qui, quelles que soient leurs orientations sexuelles, affirment faire le test parce qu’ils sont amoureux, engagés, décidés, indépendants, responsables…
La campagne se décline en cinq spots TV, sept affiches et en bannières Web. Des animations sont également prévues dans huit grandes gares de la métropole et dans plusieurs lieux publics des Antilles-Guyane.
Par ailleurs, en ce 1er décembre, le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire est consacré au VIH. Il fait notamment le bilan des contaminations chez les jeunes en France. Au total, 686 jeunes adultes entre 18 et 24 ans ont été diagnostiqués séropositifs en 2013. Les deux tiers (68 %) étaient des hommes, majoritairement (75 %) contaminés lors de rapports sexuels entre hommes. « Depuis 2003, le nombre de découvertes de séropositivité VIH dans ce groupe a fortement augmenté, de 157 % », s’alarment les auteurs. Quant aux jeunes femmes, la quasi-totalité (98 %) ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels, et 71 % d’entre elles étaient nées à l’étranger. En revanche, la proportion de jeunes adultes contaminés par usage de drogues injectables était faible (0,4 %). Enfin, environ 14 % des diagnostics dans cette classe d’âge étaient tardifs (200 CD4/mm3 ou stade sida), ce qui incite à intensifier le dépistage dans cette tranche d’âge.