• Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF)
« Des pharmaciens professionnels de santé libéraux et indépendants »
Alors que les élections à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se dérouleront dans moins d’un mois, Philippe Gaertner présente à la fois sa candidature et le bilan de ses trois années passées à la tête du syndicat. Une période particulièrement mouvementée pour les pharmaciens, qui ont dû défendre leur métier de professionnel de santé face à diverses attaques. Le maillage territorial, le monopole officinal, la détention exclusive du capital d’une officine par des pharmaciens, font partie des piliers mis à mal et qui se trouvent finalement renforcés. « Renforcés par la volonté de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin, par notre pugnacité et par un certain nombre de décisions européennes », précise le président de la FSPF.
Néanmoins, tout n’est pas rose pour les croix vertes, notamment en matière économique. La FSPF tire la sonnette d’alarme concernant le modèle de la marge dégressive lissée (MDL) actuellement en vigueur qu’il juge aujourd’hui inadapté. « Il n’est pas acceptable de voir se multiplier par cinq les officines concernées par des procédures : sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire. De voir se fermer plus de deux officines par semaine pour des raisons économiques. » Des négociations sont en cours avec les services de l’État pour trouver des solutions. Pour autant, la FSPF insiste sur l’importance de passer progressivement à une rémunération partiellement à l’acte, en droite ligne avec la loi HPST.
En conclusion, Philippe Gaertner a tenu à présenter les 26 têtes de liste de la Fédération aux élections aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS). Des élections qui « doivent permettre à la Fédération d’ancrer le travail accompli ». C’est pourquoi il a solennellement appelé les pharmaciens à voter pour les listes présentées par la FSPF. « Des pharmaciens, professionnels de santé libéraux et indépendants, voilà notre ambition, voilà notre combat. »
• Yves Trouillet, président de l’Association de pharmacie rurale (APR)
« Je garderai ma casquette de pharmacien rural »
« C’est la dernière fois que je monte à la tribune en tant que président de l’APR. Je finis mon mandat, et je ne me représente pas. » C’est donc avec émotion qu’Yves Trouillet quitte ses fonctions de président de l’Association de pharmacie rurale après quinze ans de bons et loyaux services. Évoquant les moments qui ont marqué à la fois la profession et sa mémoire, Yves Trouillet rappelle sa récente prise de fonction de trésorier de l’Ordre des pharmaciens, tout en soulignant : « Adhérent à la seule FSPF, vous pouvez compter sur moi pour vous offrir un soutien permanent. Quoiqu’il arrive, je garderai ma casquette de pharmacien rural. » Dans la continuité des actions qu’il a déjà mené, il appelle déjà ses confrères à « plancher sur le maillage territorial » et à constituer des groupes de travail sur le sujet. « Le pharmacien doit continuer son rôle de professionnel de santé de proximité. »
• Thierry Barthelmé, président de l’UTIP-FPC
« Un président heureux, mais un pharmacien exaspéré »
Lors de son allocution vidéo, Roselyne Bachelot a rendu un hommage appuyé à l’UTIP-FPC. Le développement professionnel continu (DPC) doit se mettre en place l’année prochaine et, selon la ministre de la Santé, l’association de formation continue y trouvera naturellement sa place car elle a fait la preuve de son « excellence » dans ce domaine. De quoi rendre heureux son président, Thierry Barthelmé. Mais qui n’en reste pas moins « un pharmacien exaspéré » au regard de la situation économique actuelle des officines. Parallèlement au DPC, l’UTIP s’investit également dans la formation continue conventionnelle (FCC) des pharmaciens. Pour l’année prochaine, indique Thierry Barthelmé, « l’UTIP répondra à 9 appels d’offres sur les 12 thèmes proposés » par les signataires de la convention pharmaceutique, c’est-à-dire les syndicats d’officinaux et l’assurance-maladie.