Avec 2,5 millions de pharmaciens et 1,5 million de préparateurs, la pharmacie est en croissance à l’échelle planétaire. En chiffres absolus comme en données relatives au nombre d’habitants. Ces statistiques basées sur le nombre de pharmaciens pour 10 000 habitants dans 90 pays et publiées par la Fédération internationale pharmaceutique (FIP) à l’occasion de son congrès, démontrent une nette tendance à une densification de la profession entre 2006 et 2012.
À l’exception de la Hongrie, du Zimbabwe, de la Finlande et du Mexique où elle décroît considérablement, la densité des pharmaciens a ainsi gagné 24 points en Europe, tout comme dans le Sud-Est asiatique, loin derrière l’Est du bassin méditerranéen, (+ 38,5 %) et la zone Ouest du Pacifique (+ 43,1 %).
Toutefois, ces chiffres ne trahissent pas les efforts accomplis en matière d’implantation. Ainsi en Afrique, bien qu’en augmentation, le nombre d’officines ne croit pas à la vitesse de la population et la densité n’y a connu qu’une hausse de 14,8 %.
Cette répartition disparate entre les professionnels est criante entre Malte qui compte 25 pharmaciens pour 10 000 habitants, et l’Éthiopie, le Népal ou le Cameroun où l’on dénombre moins d’un pharmacien pour ce même volume de population. Cette différenciation entre les régions du monde se retrouve également au sein des continents. En Europe la densité affiche une croissance à deux chiffres en Italie et au Portugal. L’Autriche, la Suisse, la Grande-Bretagne et l’Espagne ont également enregistré une augmentation de leur population pharmaceutique. Il n’y a finalement qu’en France où elle a connu une inflexion. On y comptait 11,57 pharmaciens pour 10 000 habitants en 2012, contre 11, 69 en 2009. Mais il est vrai que l’Hexagone dispose, avec la Belgique et les pays du Sud, de l’un des plus forts taux de densité d’Europe.