LE PARI est en passe d’être remporté. En un an, pas moins de 1 208 pharmaciens, sur les 1 350 que compte le groupement, ont souscrit au Némo, acronyme de Niveau d’exigence minimum obligatoire de l’enseigne. C’est la présidente de Giphar, Brigitte Bouzige, qui l’a annoncé en début de semaine, à Lyon, où se tenait pendant trois jours le 43e Forum du groupement. « Ce n’était pas évident à mettre en place, mais nous l’avons fait. Pour certains pharmaciens, c’était peu. Pour d’autres, c’est la limite acceptable », confie Brigitte Bouzige, qui ne compte qu’une quarantaine de désaffections, suite à cette nouvelle stratégie. Concrètement, le déploiement de l’enseigne commune s’appuie sur des éléments distinctifs : zone de mise en avant d’offres ponctuelles, espace de rendez-vous santé, tapis de sol, vitrines thématiques présentant les campagnes de santé publique (sur l’ostéoporose en 2011). Un référent pour le merchandising est nommé au sein de l’équipe pour mettre en scène offres et promotions, sans jamais jouer la carte du discount. Némo, c’est aussi le suivi obligatoire de formations, présentielles ou en e-learning. « Plus de 900 pharmaciens, soit 4 000 collaborateurs de l’officine, ont participé à nos formations en ligne », se félicite la présidente.
Charte d’engagement.
Toujours dans ce programme, le référencement d’outils d’autodiagnostic. Baptisé Facilôdom, le nouveau service de maintien à domicile va se déployer en 2011, s’appuyant sur 1 200 références au total. À ce jour, près de la moitié des officines du groupement sont déjà engagées dans le maintien à domicile. « Ce service va permettre de positionner les officines sur un marché qui bénéficie d’une progression de 10 % par an », estime Philippe Becht, président du directoire de Sogiphar. À noter que cette coopérative vient de doubler sa surface, dans ses locaux de Grandvilliers (Oise), passant à 11 000 mètres carrés.
Présentée comme un « équilibre entre éthique et commerce », l’application du Némo est validée par la visite de clients mystères. Un nouveau bilan sera tiré par les dirigeants de l’enseigne en fin d’année. Une fois tous les éléments du Némo mis en place, le pharmacien pourra afficher une charte d’engagement dans son espace de vente. « Pour nous, le socle est bâti. Reste maintenant à le consolider », indique Brigitte Bouzige, sans ignorer l’hétérogénéité du réseau Giphar. Le groupement indique qu’il devient plus sélectif dans le choix de ses prospects, en recherche de « profils spécifiques » d’officines. Il propose par ailleurs une réflexion sur l’aménagement du réseau, en créant pour ses adhérents un groupe d’experts chargés d’examiner de possibles transferts ou regroupements.