L’OMS souhaitait que 2016 soit la dernière année à connaître le signalement d’un cas de polio dans le monde. Afin de respecter cet objectif, les efforts redoublent pour que les enfants des pays où la maladie sévit encore soient vaccinés.
Aujourd’hui, tandis que 80 % de la population mondiale vit dans une zone certifiée exempte de polio, les partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), dont le Laboratoire Sanofi et le Rotary Club international, intensifient leurs actions à destination des deux pays où la transmission de la poliomyélite n’a pas été interrompue, l’Afghanistan et le Pakistan.
À l’occasion de la journée mondiale contre la polio du 24 octobre, les deux partenaires réuniront des experts internationaux et rendont hommage aux vaccinateurs pakistanais. Avec 20 millions d’autres volontaires, ils ont contribué, souvent au péril de leur vie, à vacciner plus de 3 milliards d’enfants au cours des vingt dernières années. À la création de l’IMEP en 1988, 350 000 personnes contractaient chaque année la polio. Aujourd’hui ce nombre a diminué de plus de 99 %.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle qu’aucune des trois souches de poliomyélite sauvage ne peut survivre hors d’un organisme humain. La vaccination de tous les enfants joue donc un rôle primordial dans l’éradication de la maladie. Le virus de type 2 a ainsi été éradiqué en 1999, celui de type 3 est à son plus bas niveau depuis 2012. Cependant, souligne l’OMS, la polio, encore présente en Afghanistan et au Pakistan, peut se propager pour infecter, dans d’autres pays, des enfants non vaccinés.
Dans un cas sur 200, la polio aboutit à une paralysie irréversible, en général la perte de l’usage des jambes. Parmi les malades paralysés, 5 à 10 % meurent à la suite d’une paralysie de leurs muscles respiratoires.