Aujourd'hui, la dermocosmétique peut jouer un rôle important auprès des patients pour les aider à mieux supporter et gérer les effets secondaires cutanés pendant une chimiothérapie ou une radiothérapie.
Depuis 2008, plus de 10 000 patients ont été pris en charge au centre thermal de la Roche-Posay, dont 2 500 en 2015. Les problèmes les plus fréquents sont les sécheresses sévères, les folliculites, les syndromes main-pied et les atteintes des ongles. Deux tiers des oncologues ne demandent pas l'avis de dermatologues et ne préviennent pas toujours leurs patients des effets secondaires, tant sur le plan physique que psychologique. C'est pourquoi la marque la Roche-Posay s'est engagée dans la formation et la sensibilisation des professionnels de santé, médecins, pharmaciens d'officine, infirmières, esthéticiennes. Elle a créé le groupe Freskimo réunissant des dermatologues et des oncologues pour mettre en place des algorithmes afin de mieux appréhender les conséquences dermatologiques et esthétiques des traitements. Ce groupe d'experts est à l'origine de recommandations pratiques de prise en charge des réactions consécutives à une chimiothérapie et/ou une radiothérapie.
Parallèlement, le laboratoire a mené deux études observationnelles multicentriques sur 400 patients volontaires en milieu hospitalier. Le critère principal était de démontrer l'intérêt de plusieurs produits dermocosmétiques pour minimiser l'impact d'une chimiothérapie et d'une radiothérapie. Des kits de douze et de cinq produits ont été respectivement fournis avant les traitements. Parmi les produits évalués : l'eau thermale de la Roche-Posay, Lipikar huile lavante, Lipikar baume AP+, Anthélios SPF50 lait velouté, Cicaplast baume B5, Toleriane Ultra, Lipikar Xerand mains et Podologics, Silicium vernis
Un guide de beauté pratique
L'analyse des résultats a été réalisée selon les faibles et les forts utilisateurs, deux catégories définies sur le nombre et la fréquence des produits utilisés. Les résultats des deux études montrent un délai d'apparition retardé, une moindre toxicité et une amélioration des effets secondaires, les forts utilisateurs présentant des bénéfices plus importants. Ces bénéfices ont été perçus et reconnus par les oncologues et les patients. La tolérance des produits a été jugée comme excellente à bonne dans plus de 90 % des cas.
« Malgré le poids des traitements sur leur vie quotidienne, les patients ont beaucoup de mal à parler de leurs difficultés, constate Pénélope Giraud, directrice générale du laboratoire. Aujourd'hui, nous souhaitons nous adresser plus directement à eux en leur proposant un guide pratique « Conseils pour prendre soin de sa peau et mieux vivre le cancer ». Écrit sur un ton résolument positif, le guide répond aux nombreuses questions que se posent tous les jours les patients, hommes et femmes. Il délivre un ensemble de réponses simples faciles à mettre en œuvre. »
Ce guide est disponible gracieusement dans les pharmacies partenaires qui sont de plus en plus impliquées pour accompagner les patients dans le choix et la bonne utilisation des soins dermocosmétiques. Le pharmacien peut leur proposer des suggestions complémentaires selon le type d'effets indésirables. L'accompagnement doit être pluridisciplinaire et, selon l'évolution ou l'aggravation des symptômes, le pharmacien peut les orienter vers un dermatologue ou les inciter à faire part de la sévérité de leurs problèmes auprès de l'oncologue. En novembre 2016, un site Internet riche en témoignages, en bons gestes, astuces de beauté, et leçons de maquillage correcteur, même pour les hommes, illustrera les conseils du guide sous forme de vidéos.
D'après une conférence de presse de La Roche Posay.