Un décret paru aujourd’hui encadre immédiatement les prix de vente au public et les prix d'achat des gels hydroalcooliques.
Conséquence de la flambée des prix observée dans le contexte de l’épidémie de COVID-19, les prix des solutions hydroalcooliques sont gelés jusqu’au 31 mai. Dès aujourd’hui, comme le précise le décret publié ce jour au « Journal officiel », le prix de vente des gels hydroalcooliques « destinés à l'hygiène corporelle, quelle que soit leur dénomination commerciale » seront strictement encadrés :
- 40 euros par litre TTC pour un volume inférieur ou égal à 50 ml, soit 2 euros TTC par flacon de 50 ml,
- 30 euros TTC le litre pour les flacons d’un volume supérieur à 50 ml et inférieur ou égal à 100 ml, soit un prix unitaire TTC de 3 euros par flacon de 100 ml
- et enfin 16,70 euros TTC par litre pour les contenants correspondant à un volume supérieur à 100 ml et inférieur ou égal à 300 ml, soit un prix à l’unité de 5 euros TTC par flacon de 300 ml.
- Dernière catégorie, les contenants d’un volume supérieur à 300 ml, seront vendus à 15 euros TTC, soit un prix unitaire maximum par flacon d'un litre de 15 euros TTC.
Le législateur a également fixé les prix de vente en gros : 30 euros HT par litre pour un volume inférieur ou égal à 50 ml, 20 euros HT par litre pour un volume supérieur à 50 ml et inférieur ou égal à 100 ml, 10 euros HT par litre pour un volume supérieur à 100 ml et inférieur ou égal à 300 ml, et enfin 8 euros HT par litre pour les volumes supérieurs à 300 ml.
Il est précisé que « le ministre chargé de l'Économie peut modifier par arrêté les prix maximums mentionnés à l'article 1er, pour tenir compte de l'évolution de la situation du marché constatée sur tout ou partie du territoire, dans la limite d'un coefficient correcteur qui ne peut être inférieur à 0,5 ou supérieur à 1,5 ».
Le ministère de l’Économie avait par ailleurs indiqué que des contrôles seraient effectués par les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Des officines parisiennes ont confirmé qu’elles avaient déjà reçu la visite de ces inspecteurs qui ont vérifié leurs factures de gels hydroalcooliques.