FONDÉ en 1935, le Laboratoire Lehning confond sa saga avec le développement de l’homéopathie en France. À mi-parcours de son histoire, il y a quarante ans, les médicaments d’homéopathie et de phytothérapie étaient reconnus dans la pharmacopée française. Une reconnaissance qui a donné un nouvel essor à cette entreprise de structure familiale (chiffre d’affaires 2014 : 40 millions d’euros ; 300 salariés).
Aux mains de la troisième génération, elle poursuit son ascension aujourd’hui à un rythme de croissance de 7 %, voire 9 % par an. « Au premier trimestre de cette année, nous avons enregistré une hausse de nos ventes de 12 %, et de 20 % sur les produits de la marque Lehning », précise Stéphane Lehning.
Bien que reposant à 65 % sur cinq produits phares, dont le L52, le L72 et Biomag, l’activité de Lehning se diversifie dans plusieurs gammes (femme enceinte et personnes âgées notamment) et deux secteurs, la santé humaine et la santé animale. Dans ce second domaine, Lehning, qui consacre environ 10 % de son chiffre d’affaires à la R & D, entreprend par le biais de sa filiale Phytosynthèse de Clermont-Ferrand un partenariat avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Il s’agit, comme l’expose Stéphane Lehning, « de concevoir des formules homéopathiques et phytothérapiques qui permettent d’éviter l’utilisation d’antibiotiques pour les animaux d’élevage ». Il précise que des poulets traités par une telle prophylaxie et bénéficiant du label rouge, sont déjà commercialisés en GMS.
Ce nouveau virage donné à quatre-vingts ans d’expertise n’est que l’un des axes de développement du groupe qui investira 15 millions d’euros d’ici à 2018 dans l’adaptation de ses outils de production aux normes internationales. Les exportations représentent en effet 35 % de l’activité. Mais cette ouverture ne suffit plus à Stéphane Lehning, qui envisage de doubler son chiffre d’affaires dans trois ans grâce à une croissance externe en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.