« CELA FAIT bientôt 60 ans que l’UTIP intervient dans la formation et l’information continue des pharmaciens d’officine. Cela prend une dimension essentielle aujourd’hui face aux nouvelles missions, le pharmacien devenant un professionnel de santé de premier recours dont le conseil fait partie de l’offre de soins », souligne Thierry Barthelmé, président de l’UTIP. Une formation continue dont le point d’orgue est chaque année la Journée nationale de l’UTIP, qui se tiendra, en 2012, le 31 mai prochain. « Les orientations de demain vont nous amener à avoir un certain nombre de comportements nouveaux vis-à-vis du patient. Il faut que l’on sache accompagner chaque pharmacien de manière à ce qu’il arrive à remplir les nouvelles missions sans crainte », note Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France et ancien président de l’UTIP.
La 6e Journée nationale de l’UTIP a choisi pour thème central « le diabète, une fatalité ? » Une nouvelle formule se met en place cette année, dans le sens où six tables rondes réuniront des professionnels de santé dans toutes les régions, en amont de la Journée. « Notre objectif est de réaliser le premier consensus interprofessionnel sur la prise en charge d’un patient diabétique à l’officine, et ainsi harmoniser les pratiques et sécuriser la dispensation », explique Marina Jamet, vice-présidente de l’UTIP et organisatrice de la Journée nationale. Une démarche applaudie par Philippe Gaertner. « Aujourd’hui, il nous faut absolument, dans ces accompagnements, trouver des contenus et des méthodologies partagés par tous les acteurs, c’est-à-dire les patients, les médecins généralistes et spécialistes, etc. Le pharmacien ne pourra se positionner que dans le cadre d’un parcours de soins coordonné. Tous ces dispositifs doivent être organisés autour du patient. »
Les thèmes abordés en amont seront la prévention et le dépistage, le repérage des patients à dépister à l’officine, les règles hygiénodiététiques préventives, les risques et complications du diabète, etc. Le travail de consensus est d’autant plus urgent que les Français sont de plus en plus nombreux à être touchés par le diabète. S’ils sont 3 millions à être concernés en 2012, les prévisions annoncent 5 millions à l’horizon 2022.