Les résultats d'un sondage IFOP réalisé pour Pharmacie Référence Groupe (PHR) vont redonner du baume au cœur à une profession en première ligne depuis le début de la pandémie. Jamais, depuis dix ans, la profession n'avait atteint une telle cote de popularité auprès des Français.
Dans la crise sanitaire qui secoue le pays, 97 % des Français font confiance à leur pharmacien. Du jamais vu. Selon le sondage IFOP* réalisé pour Pharmacie Référence Groupe, cette confiance gagne 5 points depuis le dernier sondage d’octobre 2018. Les pharmaciens sont désormais ex aequo, dans le cœur des Français, avec les médecins, qui eux-mêmes renouent avec le niveau de 2012. « Perçus comme des soldats courageux sur la ligne de feu, les pharmaciens pendant la crise sanitaire sont indispensables à la vie quotidienne des Français et suscitent un fort attachement, relève Lucien Bennatan, président de Pharmacie Référence Groupe, annonçant que 93 % des Français assurent que "les pharmaciens exercent courageusement leur activité dans le contexte du coronavirus". » Autre preuve qu'on peut faire confiance aux pharmacies dans la crise du Covid-19, 94 % des officines appliquent les gestes barrières, selon les personnes interrogées. 91 % d’entre elles estiment qu’ils sont indispensables à la vie quotidienne.
Près de huit Français sur dix considèrent par ailleurs que la pharmacie est « un lieu de santé où les patients sont pris en charge et sont traités efficacement ». La crise sanitaire renforce même cette conviction puisque 88 % des personnes interrogées se déclarent du reste favorables à la réalisation des tests Covid-19 en pharmacie. Dans ce contexte, ils sont 82 % à juger que les pharmaciens devraient être « davantage associés à l’élaboration des politiques de prévention en matière de santé ».
Cependant, plus d’un Français sur quatre reconnaît se rendre moins souvent à sa pharmacie depuis le début du confinement. Ceci est particulièrement vrai pour les femmes âgées entre 18 et 24 ans et entre 35 et 64 ans, exerçant dans des catégories professionnelles artisans/commerçants, en région parisienne, dans le Nord-Est ou le Sud-Ouest.
Dans cette période de confinement, les Français sont peu attachés aux questions de diététique. Car s’ils plébiscitent les services comme les TROD ou la livraison à domicile, les consultations diététiques – y compris en téléconsultations — ne récoltent que 53 % d’adhésion contre 66 % en octobre 2018. « Cette légère érosion de l’adhésion à l’idée de nouveaux services est normale en période de crise sanitaire où on attend du professionnel de santé qu’il se concentre sur son cœur d’activité », commente Lucien Bennatan.
*Enquête menée par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 16 avril 2020, auprès d’un échantillon de 1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.