Le seul moyen de mettre fin à la crise qui nous touche depuis maintenant presque un an, qui détruit des vies et des pans entiers de notre économie est de vacciner le plus rapidement possible nos concitoyens contre le Covid-19. Ce n’est pas une course de fond, c’est un sprint qu’il faut mener le plus rapidement possible pour battre le virus et ses variants.
Malheureusement, la campagne vaccinale nationale est très mal engagée. Au-delà des chiffres qui sont et restent parmi les plus mauvais des pays industrialisés, comment expliquer la faiblesse des prévisions d’approvisionnement ? À cela, s’ajoute la lourdeur administrative qui empêche d’avoir une campagne efficiente. La France pointe aujourd’hui à la 22e place en nombre de patients vaccinés. La logistique défaillante entre les points de conservation des vaccins et leurs lieux de dispensation (EHPAD, centre de vaccination) montre que quand on ne respecte pas la chaîne d’approvisionnement éprouvée du médicament, on court à la catastrophe. On ne compte plus les exemples de pharmaciens qui ont dû aller chercher avec leurs véhicules et leurs glacières les doses auprès des lieux de stockage situés à plusieurs dizaines de kilomètres des EHPADs. Pour l’heure, alors que le gouvernement parle de bientôt généraliser la vaccination en ville, rien n’est prévu, rien n’est acté. Faut-il continuer à subir le mille-feuille des autorités de santé qui empêche l’efficacité de notre système de soins et, in fine, coûte des vies ?
« Revenons à des solutions simples et éprouvées »
Nos concitoyens les plus fragiles et âgés, qui doivent être vaccinés au plus vite, nous disent tous les jours leur incompréhension de ne pas pouvoir le faire au plus près de chez eux, en confiance, dans leur réseau de soins de proximité représenté par leur médecin, leur pharmacien, leur infirmière.
Il est encore temps de rendre cette campagne de vaccination rapide et efficace, comme celle que nous avons organisée pour la grippe il y a moins de 4 mois. Faisons confiance au réseau pharmaceutique pour approvisionner les officines et tous les professionnels de santé en vaccins au plus près de la population.
Simplifions le processus, en copiant celui de la grippe, qui touche exactement la même cible de population. Que l’assurance-maladie édite des bons pour les patients afin qu’ils puissent aller se faire vacciner chez leur professionnel de santé de proximité.
Nous avons prouvé que nous savions gérer et fluidifier la campagne vaccinale de cette année, même en période de pénurie comme ce fut et sera encore malheureusement le cas. Arrêtons les usines à gaz et revenons à des solutions simples et éprouvées. La perte du bon sens n’est pas un symptôme du Covid-19 !