S'ils désirent bénéficier de l'aide de 8 000 euros pour l'embauche d'un apprenti, les titulaires sont invités à recruter le plus rapidement possible. Le coup de pouce gouvernemental à l'apprentissage pourrait, en effet, ne pas être reconduit après le 30 juin. Tout au moins dans cette ampleur.
Tant que le nouveau gouvernement n'est pas formé, l'incertitude plane sur l'aide de 8 000 euros accordée pour l'embauche d'un apprenti. « Certes, Emmanuel Macron s'est maintes fois félicité du succès de ce dispositif qui a porté ses fruits en termes d'apprentissage, mais nous ne disposons aujourd'hui d'aucune information concernant sa reconduction après le 30 juin, en tout cas dans ce périmètre », indique Philippe Denry, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Ainsi, pour le syndicat, un seul mot d'ordre vaut aujourd'hui : « Les titulaires qui envisagent embaucher un apprenti à la rentrée doivent le faire sans tarder afin de pouvoir effectuer les démarches permettant d'accéder à ce dispositif d'aide. » Même si les futurs bacheliers ne disposent pas de leurs résultats aujourd'hui, complète Philippe Denry.
Pour le syndicat, il est inconcevable que le soutien de l'État à l'apprentissage soit supprimé. Au contraire, il faudrait maintenir les aides, voire les augmenter. Actuellement, les titulaires perçoivent 8 000 euros pour l'embauche d'un apprenti et 4 000 euros pour un jeune en alternance suivant un DEUST (diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques). Ils sont 1 700 cette année et constituent la moitié des jeunes actuellement en apprentissage en pharmacie. Leur nombre devrait augmenter à la rentrée, puisque désormais 90 % des facs et des CFA proposent cette filière. De manière générale, grâce notamment au coup de pouce du gouvernement, le nombre d'apprentis a augmenté de 20 à 25 % au cours des deux dernières années. « Auparavant, nous avions en moyenne entre 2 600 à 2 700 apprentis. Un nombre bien insuffisant », relève Philippe Denry, ajoutant que le réseau officinal subit aujourd'hui une pénurie résultant de la frilosité des titulaires à former.
De son côté, le syndicat FO, représentant les salariés de la branche pharmacie, attire l'attention sur la fonction de l'apprentissage. « Il s'agit de qualifier des jeunes et de les former, idéalement, à l'image de l'entreprise afin de les intégrer ensuite définitivement au sein de l'équipe officinale », expose Olivier Clarhaut, son secrétaire fédéral. Ainsi, insiste-t-il, le pharmacien titulaire a un rôle essentiel dans la sélection des candidats et le recrutement de l'apprenti. Il rappelle que la période d'essai de 45 jours est destinée à valider le choix du titulaire, comme du jeune.
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