L’atorvastatine et la rosuvastatine montrent une même efficacité et une même sécurité dans la prévention vasculaire. Selon un essai sud-coréen, la rosuvastatine serait néanmoins associée à un risque plus élevé de diabète nécessitant la prise d’antidiabétiques et une chirurgie de la cataracte que l’atorvastatine.
Publié dans le « British Medical Journal » le 18 octobre, un essai sud-coréen montre que l’atorvastatine (Tahor) et la rosuvastatine (Crestor) sont aussi efficaces dans la prévention vasculaire. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont penchés sur 4 400 patients adultes présentant une maladie coronarienne et suivis dans 12 hôpitaux sud-coréens entre septembre 2016 et novembre 2019. 2 204 étaient traités avec de la rosuvastatine (dose quotidienne moyenne de 17,1 mg) et 2 196 avec de l’atorvastatine (36 mg).
Au bout de trois ans de suivi, les chercheurs n’ont pas détecté de différence significative entre les deux groupes, que ce soit « pour les décès toutes causes, les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou toute autre revascularisation », note « Le Quotidien du médecin ». Le niveau moyen de LDL cholestérol (LDL-C) au cours du traitement était de 1,8 mmol/l dans le groupe rosuvastatine et de 1,9 mmol/l dans le groupe atorvastatine. Bien que le groupe recevant de la rosuvastatine présente un taux moyen de LDL-C plus bas, il est aussi plus à risque de développer un diabète nécessitant l’initiation d’un traitement par antidiabétiques (7,2 % vs 5,3 %) et une chirurgie de la cataracte (2,5 % vs 1,5 %). Les auteurs estiment que d’autres études sont nécessaires pour conclure, soulignant notamment que les patients sous atorvastatine sont de plus grands utilisateurs de l’ézétimibe en association.
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