La consommation d’alcool, même modérée, est la cause de 741 300 cancers chaque année dans le monde.
Les données du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), publiées le 13 juillet dans « The Lancet Oncology », accablent une fois de plus l’alcool dans la prévalence du cancer. Il est à l’origine de 4 % des cas survenant chaque année dans le monde, soit un cancer sur 25. Dans les trois quarts des cas, ces cancers touchent les hommes. Si 86 % des cas sont liés à une conduite « à risques et excessive », soit deux boissons alcoolisées par jour, il ne faut pas négliger la responsabilité de la consommation « légère à modérée ». En effet, la consommation « jusqu’à deux verres par jour » est attribuable à un cancer lié à l’alcool sur sept, soit 100 000 nouveaux cas par an.
L’étude a répertorié sept cancers dont le risque est augmenté par la consommation d'alcool. Il s’agit des cancers de la cavité buccale, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, du côlon rectum et du foie. Par ailleurs, chez la femme, l’alcool majore les risques de cancer du sein dont 6,3 millions de cas au total ont été enregistrés en 2020. « En 2020, les types de cancer avec le plus grand nombre de nouveaux cas associés à la consommation d'alcool étaient le cancer de l'œsophage (190 000 cas), le cancer du foie (155 000 cas) et le cancer du sein chez les femmes (98 000 cas) », récapitule le Circ.
Lanterne rouge au niveau mondial : la Mongolie où 10 % des cancers détectés par an sont liés à l’alcool. À noter que la France présente avec un taux de 5 % (20 000 nouveaux cas par an) une incidence de cancers liés à l’alcool plus élevée qu’au Royaume-Uni et en Allemagne où il atteint 4 %, contre 3 % aux États-Unis.
Les données publiées dans cette étude ne tiennent cependant pas compte des interactions de la consommation d’alcool avec d’autres risques (tabagisme, obésité…). De plus, ses auteurs conviennent que la crise sanitaire a sans doute entraîné un certain nombre de sous-diagnostics.
Avec AFP
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