Une convention a été signée par le syndicat des pharmaciens de l’Indre (FSPF) et la police, afin de renforcer la sécurité des officines de Châteauroux et ses alentours. Cette convention définit les horaires à partir desquels les patients devront se présenter au commissariat avant d’aller à l’officine de garde, une judiciarisation rapide des plaintes des officinaux et instaure des patrouilles de police pour informer les pharmaciens.
Alors que les agressions commises contre les pharmaciens pendant les gardes ont doublé en l’espace de 5 ans sur toute la France (46 officinaux agressés en 2023 contre 40 en 2022 et 23 en 2018), plusieurs communes mettent en place des mesures visant à garantir la sécurité des pharmacies. Ainsi, en Indre, le protocole liant les pharmaciens de Châteauroux, de Poinçonnet, de Déols et de Saint-Maur avec la police municipale et la police nationale a été révisé.
La nouvelle convention, signée le 11 avril, comprend trois axes. Le premier stipule qu’entre minuit et 7 heures du matin (et non plus entre 21 heures et 7 heures comme auparavant), les patients désirant se rendre dans une pharmacie de garde devront d’abord se présenter au commissariat avec leur ordonnance et une pièce d’identité. Les policiers préviendront la pharmacie de garde puis réorienteront le visiteur vers cette dernière. De 21 heures à minuit, c’est Résogardes (32 37) qui assurera la permanence téléphonique.
Le second axe vient mettre en place une judiciarisation rapide de toutes les plaintes déposées par les officinaux en cas d’agression. Les pharmaciens auront accès à une ligne téléphonique spécifique pour contacter la police.
Enfin, le troisième axe est tourné vers la prévention, avec le déploiement de patrouilles de police qui passeront régulièrement dans les pharmacies afin d’y donner les recommandations de sécurité d’usage.
Ce protocole sera mis en place à partir du 23 avril. Sa signature intervient dans un contexte sécuritaire tendu, puisque selon les derniers chiffres du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), 475 agressions d’officinaux ont été signalées en 2023, soit une hausse de 30 % par rapport à 2022. Toutefois dans l’Indre, la police et la gendarmerie n'ont relevé aucune agression envers un pharmacien cette année.
Le sujet des gardes et leur revalorisation sera par ailleurs abordé lors de la prochaine séance des négociations conventionnelles entre l’assurance-maladie et les pharmaciens, qui se tiendra le 26 avril.
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