Dans son numéro de septembre qui vient d’être mis en ligne, « 60 millions de consommateurs » fait le point sur la mise en relation téléphonique avec la pharmacie de garde selon les départements et les services utilisés. Le mensuel pointe « des numéros inutilement coûteux ».
Contacté par des lecteurs ayant fait de mauvaises expériences quant à la mise en relation avec la pharmacie de garde la plus proche, le magazine « 60 millions de consommateurs » propose un état des lieux sur l’organisation de la permanence de soins et rappelle que trois systèmes cohabitent. En Île-de-France, l’agence régionale de santé (ARS) et l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens sont aux manettes avec une information gratuite et accessible sur « monpharmacien-idf.fr ». Les deux syndicats de pharmaciens se partagent l’organisation dans tous les autres départements, en l’occurrence avec Servigardes pour l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et Résogardes pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Des dispositifs salués par « 60 millions de consommateurs » qui relève néanmoins « trois bémols » : un découpage peu performant pour les personnes vivant à la frontière entre deux départements gérés par deux organismes différents ; une information qui n’inclut pas les pharmacies ouvertes les dimanches et jours fériés et/ou la nuit hors dispositif de permanence de soins ; surtout « les informations délivrées ne sont pas toujours gratuites ».
En effet, le service est gratuit lorsque le pharmacien effectue sa garde rideau ouvert, les informations sont alors disponibles sur les sites Internet, ce qui représente « la majorité des cas », affirme Didier Badaire, directeur général de Résogardes, interrogé par « 60 million de consommateurs ». Dans le cas où le pharmacien n’est pas présent à l’officine et qu’une mise en relation est nécessaire, le service est facturé 0,35 euro la minute par Résogardes et 0,15 euro la minute par Servigardes. Cette mise en relation est généralement rapide et donc peu coûteuse, sauf si le pharmacien de garde ne répond pas, la plateforme cherche alors une autre pharmacie de garde proche. Si elle ne répond pas non plus, « la communication se poursuit et la facture peut monter », reconnaît Didier Badaire.
Pire, selon le mensuel, bien que Résogardes et Servigardes soient « les seuls services habilités à mettre un patient en relation avec un pharmacien et disposant de la liste la plus à jour des pharmacies de garde », d’autres sociétés proposent ce service telles que « pharmacie-de-garde-ouverte.com », « 118-417 », « pharmacidedegarde.org », ou encore « pharmacies-garde.com », au tarif de 0,80 euro la minute. L’article précise cependant que les « services vocaux à valeur ajoutée » doivent désormais respecter un plafond d’une durée maximale de 30 minutes dès lors que leurs services dépassent 0,20 euro par minute. « Soit 25 euros pour les services facturés 0,80 euro la minute. »
Le magazine « 60 millions de consommateurs » rappelle enfin que tous ces problèmes de facturation devraient disparaître à la fin de l’année pour ce qui concerne les gardes du dimanche en journée. En effet, dans le cadre de la convention pharmaceutique, l’assurance-maladie envisage de relayer l’information sur les pharmacies de garde sur son site, « ameli.fr ». Mais les modalités techniques restent encore à définir et cette solution ne résout pas la problématique de la mise en relation entre le patient et la pharmacie de garde lorsque celle-ci n’effectue pas sa garde rideau ouvert.
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