À la suite du foyer épidémique de rougeole qui touche l’Ardèche et la Drôme depuis septembre dernier, les médecins, pharmaciens, infirmiers et sages-femmes sont invités à vérifier le statut vaccinal des patients de ces deux départements nés à partir de 1980. Et à compléter le schéma vaccinal au besoin.
La direction générale de la santé (DGS) a adressé hier un message urgent aux médecins, pharmaciens, infirmiers et sages-femmes exerçant dans les départements de l’Ardèche ou de la Drôme pour les appeler à porter une attention particulière à la vaccination contre la rougeole. En effet, un foyer épidémique s’est déclaré le 19 septembre dans la commune ardéchoise de Guilherand-Granges. L’enquête a permis d’établir que le cas index est un adolescent drômois de retour d’un voyage d’Indonésie. La souche virale identifiée est couverte par les vaccins commercialisés en France.
Or, au 8 novembre, 64 cas de rougeole ont été recensés, dont 40 % chez des personnes non ou incomplètement vaccinées et 60 % chez des sujets ayant bien reçu les deux doses du ROR. Une analyse des carnets de santé a permis de mettre en évidence que 73 % des adolescents contaminés malgré une vaccination complète avaient reçu la première dose vaccinale avant l’âge de 12 mois. Bien que les recommandations prévoient l’injection de la première dose à 1 an, celles-ci sont modifiées en cas d’épidémie de rougeole afin de protéger les enfants au plus vite. C’est ce qui s’est produit pour les enfants nés entre 2009 et 2011. Par ailleurs, la DGS confirme l’efficacité de la vaccination contre la rougeole réalisée selon les recommandations : « Le taux d’attaque chez les collégiens vaccinés après [l’âge de] 12 mois était de 3 % (contre 10 % chez les vaccinés 1e dose avant 12 mois et contre 100 % chez les non-vaccinés) confirmant l’excellente efficacité de la vaccination rougeole. »
Une cellule d’aide à la décision (CAD) mise en place par l’ARS ARA recommande une 3e dose de vaccin ROR de rattrapage chez les adolescents ayant reçu la 1e dose vaccinale avant l’âge de 12 mois, et qui sont élèves dans l’un des collèges de la Drôme ou de l’Ardèche.
Les professionnels de santé des deux départements sont appelés à vérifier le statut vaccinal de leurs patients nés à partir de 1980. Si le patient est à jour mais la 1e dose du ROR a été faite avant ses 12 mois, le professionnel de santé doit compléter le schéma vaccinal pour une 3e dose. Si le patient n’a reçu qu’une seule dose après l’âge de 12 mois, une 2e dose est nécessaire. Enfin, si le patient n’a jamais reçu aucune dose vaccinale, n’a jamais contracté la rougeole ou n’a reçu qu’une seule dose avant l’âge de 12 mois, il convient de reprendre l’ensemble du schéma vaccinal à deux doses à un mois d’intervalle.
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