Du 17 au 22 juin, l'assurance-maladie consacre une semaine d'information et d'animations au dossier médical partagé (DMP). Alors qu'environ 50 000 nouveaux DMP sont enregistrés chaque semaine, c'est en officine que les patients préfèrent venir l'ouvrir.
L'objectif fixé par le gouvernement pour la fin de l'année 2019 sera-t-il atteint ? Du 17 au 22 juin, toutes les caisses primaires d'assurance-maladie (CPAM) de France sont en tout cas mobilisées pour inciter les patients à ouvrir leur dossier médical partagé (DMP). Si près de 6 millions de personnes disposent déjà d'un DMP, selon les chiffres donnés au début du mois par le président de l'assurance-maladie, Nicolas Revel, le projet doit encore convaincre. Ce sont, en effet, 10 millions d'ouvertures qui sont espérées d'ici à la fin de l’année. Tout au long de la semaine du DMP, les CPAM vont donc mettre les bouchées doubles pour séduire les sceptiques. Animations dans les accueils, jeux-concours, stands installés dans des établissements de santé, en pharmacie et dans les centres commerciaux, invitations aux assurés… Des initiatives censées renforcer la notoriété du DMP. Selon une enquête BVA menée pour l'assurance-maladie, un assuré sur deux n'avait encore jamais entendu parler du dossier médical partagé en début d'année.
Des brochures et des vidéos pédagogiques ont également été conçues par l'assurance-maladie, en partenariat avec France Assos Santé.
Si plus d'un tiers des patients a ouvert son DMP dans les lieux d'accueils des CPAM, ce sont les officines qui sont privilégiées par les assurés pour la réalisation de cet acte (43 %), Internet n'arrivant qu'en troisième position. Plus de 80 % des pharmacies françaises sont d'ailleurs déjà équipées pour réaliser ce service. Pensé pour améliorer le suivi des patients, le DMP doit être généralisé à l'horizon 2022. Des réticences sont toutefois observées, notamment dans le secteur hospitalier, où la « lourdeur du processus » est souvent évoquée comme un frein à son développement.
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