L’ODGPC est morte. Vive l’Agence nationale du développement professionnel continu. En juillet 2016, la formation continue des professionnels de santé fait peau neuve. Elle se dote d’une nouvelle entité, l’Agence nationale du DPC qui remplace l’Organisme gestionnaire du développement professionnel continu (OGDPC) et d’une nouvelle directrice, Michèle Lenoir-Salfati, qui succède à Monique Weber.
Ce nouveau départ est l’occasion pour l’organisme, chargé de la formation continue de 27 professions de santé, de remettre à plat son organisation interne et ses principes de fonctionnement. C’est ainsi que des sections professionnelles sont installées avec pour mission de déterminer les forfaits de l’année 2017*.
La fin des ateliers massages à Bali
La transparence est le maître mot que Michèle Lenoir-Salfati souhaite imprimer à cette nouvelle agence. Tous les directeurs des services de l’Agence, comme les quelque 400 membres des différentes instances (comité d'éthique, commissions scientifiques, sections professionnelles…), devront déposer une déclaration publique d’intérêts (DPI).
Les comités d'éthique et les commissions scientifiques veilleront par ailleurs jalousement à la consistance des formations, obligatoirement orientées sur les soins et la santé publique.
Exit donc les dérives sectaires, les contenus ésotériques ou trop complaisants, comme les cours d’anglais ou les ateliers massages à Bali. Chaque organisme de formation est d’ailleurs invité à montrer patte blanche. Le processus a déjà commencé et devrait déboucher sur une habilitation décernée par les services de l’Agence. Les formateurs au contenu trop vague, peu adapté à certaines professions de santé comme l’hypnose ou l’acupuncture, ou qui ne répondront pas aux critères de sélection seront exclus du catalogue.
Rigueur et transparence
Ces exigences de rigueur et de transparence sont d’autant plus essentielles qu’il s’agit de convaincre les professionnels de santé de s’approprier un parcours DPC qui court désormais sur trois ans au lieu d’un an auparavant.
À signaler que les pharmaciens se classent une nouvelle fois meilleurs élèves. Ils composent la seule profession de santé dont tous les membres éligibles au DPC ont créé, sans exception, un compte personnel (contre 55 % en moyenne pour les professionnels de santé). 4 518 actions et programmes, organisés par les 767 organismes habilités, ont été proposés au cours de l’année aux pharmaciens par l’Agence nationale du DPC. Sur les formations suivies, 9,3 % ont été réalisées en présentiel, 49,4 % en non-présentiel et 41,3 % en mixte.
*À titre indicatif, l'enveloppe était de 16,4 millions d'euros en 2016 pour les pharmaciens.
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