Un groupe de réflexion d'étudiants en santé a émis des propositions visant à améliorer l'Europe de la santé, à quelques jours des élections européennes.
Et si on laissait les jeunes décider de ce que l'Union européenne fera pour la santé de ses concitoyens ? Animés par cette ambition, des étudiants issus de plusieurs filières de santé ont fondé un think tank baptisé « l'Europe de la santé ». Ce groupe de réflexion a mis au point 24 propositions censées améliorer l'accès à la santé des citoyens européens. Des propositions qu'ils ont soumises à quatre candidats aux élections européennes (prévues le 26 mai), ainsi qu'à un député sortant, lors d'un colloque, tenu le 16 mai à l'Académie de médecine à Paris.
Premier regret des professionnels de demain, la santé n'occupe pas une place assez importante au sein du débat européen. Pour une UE plus efficace en matière de santé, ils préconisent de « sortir les dépenses d'éducation et de santé des 3 % du PIB de déficit public imposé aux états » par Bruxelles. Un principe que l'on retrouve sur certaines listes, comme celle d'Europe-Ecologie-les Verts ou de la France insoumise, qui reprochent tous deux à l'Europe de n'aborder les problématiques de santé que sous l'angle budgétaire.
Autres priorités pour les étudiants, « définir des programmes de prévention sur l'alimentation, sur le handicap ou encore promouvoir la vaccination grâce à des campagnes européennes ». S'ils sont favorables à une meilleure collaboration au niveau européen, qui passerait notamment par la création d'un « observatoire européen de la démographie des professionnels de santé et la définition de quotas de formation » applicables à toute l'UE, les membres de « l'Europe de la santé » militent également pour l'adoption d'une « directive-cadre permettant de limiter le recours aux professionnels de santé étrangers ». Une proposition qui serait contraire au principe de libre circulation des personnes pour Philippe Juvin, député (LR) sortant. Si certains élus, comme Joëlle Mélin, députée européenne (RN) depuis 2014, voient surtout en l'UE « une énorme machine technocratique et juridique », qui « tue la philosophie » de chaque État en matière de santé, les étudiants appellent au contraire à davantage d'harmonisations au niveau européen. En plus de la mise en place d'un « tronc commun européen dans le premier cycle des études de santé », ils plaident pour l'instauration d'un « socle de compétences », commun à tous les professionnels de santé de l'UE.
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