La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) appelle à la mobilisation demain mardi pour demander, notamment, des « aides financières et pérennes pour les étudiants en grande précarité ». L'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) invite l'ensemble de son réseau à y participer, dans toutes les facultés de France.
Touchés de plein fouet par les conséquences de la crise sanitaire, entre difficultés financières, isolement et conditions d'études dégradées, les étudiants vivent une année universitaire particulièrement pénible. Alors qu'une première journée de mobilisation a eu lieu la semaine dernière à l'appel de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), le président de la République a proposé, jeudi dernier, quelques mesures censées répondre à la détresse des étudiants (deux repas à un euro par jour, chèques pour consulter un psychologue en ville, possibilité de revenir un jour par semaine en présentiel). Des propositions dont les associations et syndicats étudiants ont pris acte, tout en demandant des éléments concrets quant à leur mise en œuvre.
Pour cela, un nouveau mouvement de mobilisation se prépare le 26 janvier, cette fois à l'appel de la FAGE. « Les mesures annoncées par Emmanuel Macron ne suffiront pas à endiguer l’immensité du mal-être des étudiants », souligne l'ANEPF, qui a décidé de prendre part à ce mouvement afin de rappeler ses revendications. Parmi elles, « un investissement massif dans les services de santé universitaires pour un parcours de soins gratuit », alors qu'un tiers des étudiants renoncent à se soigner aujourd'hui, mais aussi « l’augmentation des moyens alloués à l’enseignement supérieur, avec recrutement de personnels pour l’accompagnement pédagogique et l’encadrement administratif ». Répondant aux mesures évoquées par le président de la République, l'ANEPF demande par ailleurs que la reprise des cours en présentiel s'organise de manière « rapide et homogène sur le territoire pour tous les étudiants le nécessitant ».
Depuis le début de la crise sanitaire, l'association étudiante observe une « multiplication des témoignages de détresse psychologique des étudiants en pharmacie ». Un constat inquiétant alors qu'en 2019, avant même la pandémie, 72 % des étudiants en pharmacie présentaient déjà « un état dépressif avec des symptômes minimes à sévères », selon l'enquête « Bien-être » menée par l'ANEPF. « On devait apprendre à dispenser des antidépresseurs, pas à en prendre », déplore l'association étudiante qui va entamer, dès demain, une nouvelle enquête « Bien-être » dans les 24 facultés de pharmacie de France afin de faire un nouvel état des lieux de la santé mentale des futurs pharmaciens.
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