LA LOI sur l’enseignement supérieur et la recherche publiée le 22 juillet 2013 prévoyait de tester de nouvelles conditions de réorientation pour les étudiants inscrits en première année commune des études de santé (PACES) et de diversifier le profil des étudiants admis en deuxième année. Un décret et un arrêté, publiés le 22 février, détaillent les modalités des expérimentations. « La loi permettait aux universités de présenter des projets de deux types : soit avec une sélection pour entrer dans les études de santé au bout de huit semaines, au plus tôt ; soit un recrutement d’étudiants via des passerelles. Les quatre projets retenus ne concernent que cette deuxième solution », explique Victorien Brion, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).
Quatre projets.
À l’heure actuelle, quatre projets ont été sélectionnés, provenant de sept universités (Angers, Paris V, Paris VII et Paris XIII, Rouen, Saint-Étienne et Strasbourg). Les étudiants en pharmacie, y sont plutôt favorables. « Même si nous avons émis des réserves au niveau de l’égalité des chances entre les universités, nous sommes satisfaits du travail qui a été accompli, indique Victorien Brion. Entre le projet de décret initial et la version qui a été publiée, nos positions ont été prises en compte », se félicite-t-il. À Angers par exemple, l’expérimentation portera sur une licence santé pure et dure : il n’y aura plus de PACES. Les étudiants en pharmacie seront recrutés pour moitié à la fin de la première année, d’après leurs résultats, un quart par une épreuve classante à l’orale et le quart restant en milieu de 2e année de licence santé. À Paris, Strasbourg et à Saint-Étienne, c’est un système de passerelles qui a été retenu. Les étudiants pourront provenir d’autres licences scientifiques, s’ils ont eu de bons résultats, voire s’ils ont validé certains modules spécifiques. À Rouen, une licence santé va voir le jour, mais la PACES reste cependant en place. Ainsi, 85 % des étudiants proviendront de la PACES classique et 15 % des licences (6 % en fin de L2 et 9 % en fin de L3).
« Nous allons dès maintenant informer les lycéens des nouvelles modalités mises en place dans ces universités, afin de préserver l’égalité des chances, souligne Victorien Brion. Et nous restons vigilants sur la mise en œuvre de ces expérimentations, ainsi que sur les autres projets qui pourraient être déposés par d’autres universités. » Les facultés pourront débuter leurs expérimentations à la rentrée 2014-2015 ou en 2015-2016. Elles seront évaluées par les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, et devraient s’achever en 2020.
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