En ville, les médecins, les pharmaciens, les kinésithérapeutes et les infirmiers sont en première ligne du PAERPA**, ce nouveau parcours de soins des personnes de plus de 75 ans. Mais la liste des professionnels de santé concernés n’est pas exhaustive. Afin d’entrer dans le dispositif avec toutes les clés en main, des formations sont proposées dans le cadre du développement professionnel continu (DPC). L’organisme de gestion du DPC (OGDPC) a labellisé une vingtaine de programmes, dont celui proposé par Form & Pharm.
Josiane Bassehila, aux manettes de cet organisme de formation, docteur en pharmacie, s’adresse en particulier à ses confrères. Elle souligne que la formation PAERPA, quel que soit l’organisme de formation, fait bien partie des formations DPC mais n’impacte pas le forfait habituel. Actuellement, cette formation n’est pas obligatoire mais fortement conseillée.
« À mon sens, la formation est essentielle pour savoir utiliser les différents outils de ce parcours, non seulement informatiques mais aussi organisationnels, et pour parler le même langage que les autres professionnels de santé engagés dans le dispositif. Le pharmacien y a toute sa place et peut entreprendre de nombreuses actions dans le cadre du PAERPA », affirme Josiane Bassehila.
Form & Pharm veut ainsi prouver aux confrères tout l’intérêt à intégrer ce nouveau parcours de santé des aînés. La toute première session de formation prend place les jeudi 17 et mardi 22 mars à Paris. Dix jours avant le début de toute session, l’organisme ouvre sa plateforme en ligne pour que les participants effectuent une autoévaluation.
Lors des deux journées présentielles, sept formateurs de toutes les spécialités encadrent les stagiaires. L’occasion de tout connaître du PAERPA et de ses outils, de faire le point sur la personne âgée (connaissance clinique, évaluation des besoins, soins palliatifs, douleur, gériatrie, iatrogénie, dénutrition, chutes…) et d’aborder des cas pratiques.
Accompagnement post-formation
« C’est une opportunité pour les pharmaciens, notamment parce qu’ils seront rémunérés 30 ou 40 euros par an pour chaque personne âgée suivie dans ce cadre », note Josiane Bassehila. Le dispositif prévoit en effet une enveloppe de 100 euros par patient âgé, à répartir entre deux ou trois professionnels de santé, dont toujours au moins un médecin. Ainsi, dans un binôme médecin-pharmacien, la rémunération sera respectivement de 60 euros et 40 euros.
Dans un trio, le médecin touchera 40 euros, les deux autres professionnels de santé auront chacun 30 euros. « Il faut aussi bien comprendre l’importance de pouvoir intégrer un tel dispositif. Demain, les remboursements ne passeront plus que par les parcours de soins », ajoute la formatrice. Afin d’accompagner les professionnels de santé qui intègrent ce parcours, l’ARS Ile-de-France a créé une plateforme, gérée par un médecin gériatre, qui répond aux questions sur le PAERPA tous les jours. De son côté, Form & Pharm s’engage à rester aux côtés des participants après la formation et à les accompagner dans la mise en place du dispositif.
Profondément convaincue par l’utilité de ce dispositif pour le patient, et connaissant bien son fonctionnement, Josiane Bassehila regrette le choix de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) et du Collège de la médecine générale de se retirer du Comité de pilotage national du PAERPA.
« Un nouveau dispositif n’est jamais simple à mettre en place et entraîne toujours une division entre ceux qui l’acceptent et ceux qui le rejettent. Les médecins généralistes ont un rôle primordial car dans le dispositif, ce sont eux qui diagnostiquent la personne âgée. Je ne suis pas d’accord avec leur sentiment que le dispositif est hospitalo-centré. C’est le contraire, le but étant justement d’éviter les hospitalisations et de favoriser la prise en charge en ville. »
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