• Une capitale entrée au capital.
Parmi les 20 recommandations formulées, la section D de l’Ordre entend faciliter l’entrée des pharmaciens adjoints qui le souhaitent dans le capital des officines, notamment comme cela est déjà possible, grâce aux SPFPL (sociétés de participation financière de profession libérale) et, sans doute bientôt, via les SEL, comme devrait le préciser la prochaine loi de santé. Cette dernière, qui doit encore être examinée par les sénateurs, prévoit qu’un pharmacien adjoint exerçant à titre exclusif son activité dans une officine exploitée par une SEL, puisse détenir, directement ou par l’intermédiaire d’une SPFPL qu’il contrôle, jusqu’à 10 % du capital de cette SEL.
• L’indépendance professionnelle avant tout.
En ce qui concerne l’indépendance professionnelle, la section D préconise de créer un observatoire au sein de l’Ordre national des pharmaciens. « Il nous faut mettre en place une cellule pratique dédiée à l’écoute du pharmacien adjoint, avec un numéro vert », déclare Jérôme Parésys-Barbier, président du Conseil central de la section D. Dans le détail, cet organisme permettrait aux pharmaciens de faire appel à un interlocuteur dédié lorsque leur indépendance professionnelle est menacée. Il serait chargé d’aider le pharmacien dans ses démarches, mais aussi d’écouter et de rompre son isolement et de prévenir les risques psycho-sociaux que ces pressions peuvent engendrer. Toutefois, on n’en sait pas plus sur ce futur organisme, étant donné que « la mission sera confiée au nouveau bureau du Conseil central D, qui sera renouvelé le 22 juin prochain », précise Jérôme Parésys-Barbier.
• Le DPC pour tous.
Autre sujet de préoccupation repris dans les recommandations : le DPC. En effet, malgré le caractère obligatoire du DPC*, bon nombre d’adjoints, en particulier les intérimaires, peinent à s’acquitter de leur devoir de formation. Non pas par manque de motivation, mais du fait de la complexité du dispositif d’inscription, digne d’un parcours du combattant. Car il faut en général présenter les justificatifs de son activité officinale, ou encore prouver que l’on est employé depuis plus d’un an… Des pièces qui ne sont pas toujours faciles à réunir lorsqu’on travaille quelques heures dans plusieurs officines à la fois. « Il faudrait que le règlement de la cotisation ordinale annuelle soit une preuve suffisante de leur exercice au cours de l’année. Nous allons entamer la discussion à ce sujet, notamment avec les organismes formateurs », indique Jérôme Parésys-Barbier.
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